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Actualités de la ressource en eau

Quantité de la ressource en eau

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Développement des surfaces agricoles irriguées le long du fleuve Colorado. (Google Earth)

Les Etats du sud des USA sous la menace

De mauvaises perspectives concernant les futurs débits du fleuve Colorado inquiètent les autorités locales quant à la bonne continuité des services de fourniture en eau (irrigation, eau potable) dans les Etats du bassin hydrographique.

D’après un article de Tony Davis, Arizona Daily Star (02.26.2007) – ici

     La dégradation de l’état quantitatif (débit, zone d’assèchement) du fleuve Colorado a malheureusement aujourd’hui dépassée les pires scénarios prévus dans les années 90. Plus que les sécheresses récurrentes, la raison vient principalement d’une mauvaise estimation de la croissance démographique des Etats aval que sont l’Arizona (+65%), le Nevada et la Californie. Dans le même temps l’ensemble de la population du bassin du fleuve connaissait une augmentation de 25% entre 1995 et 2005 (11 millions de personne).  A l’heure actuelle, plus de 25 millions d’individus dépendent du fleuve Colorado pour leurs besoins en quotidiens en eau, ce qui laisse imaginer l’échelle du système d’aménagement du fleuve (barrage, réservoir, conduites). Un spécialiste local de la ressource notait à ce sujet: « the bigger the reservoirs that you build, the bigger the system you build, the more sensitive it becomes to droughts (and) the longer it takes to recover ».

Avec la diminution des débits du fleuve du fait de la sécheresse et de l’augmentation de la demande en eau, les réserves des lacs Mead and Powell ont largement diminuées de sorte qu’il faudrait aujourd’hui 15 ans de précipitations et ruissellements « normaux » pour les remplir à nouveau. De sorte que pour la grande majorité des parties prenantes, la pénurie de la ressource en eau n’est plus qu’une question de temps. Sa probabilité de survenance est estimées à 10% dans les 5 ans, 25% entre 2020 et 2025. Or ces chiffres ne tiennent pas compte des effets du changement climatique. D’après ce qui peut-être anticiper à ce jour, le changement climatique devrait signifier encore moins d’eau pour le fleuve, des sécheresses plus longues et fréqu entes.

Les premières pénuries affecteront les agriculteurs, cependant si elles venaient à se poursuivre sur cinq ou six ans, les villes devraient voir leur prélèvement diminuer. Pour anticiper le phénomène, certains états n’hésitent plus à acheter des surplus d’eau afin de les stocker dans les sous-sols. Ce faisant la demande des villes devrait être assurée jusqu’à 2100.

     Par ailleurs au Texas, autre Etat gravement impliqué dans la thématique eau dans la mesure où 85% des texans pourrait connaître des problèmes d’accès à la ressource en eau en 2060 dans un scénario business as usual, le Gouverneur de l’Etat Dewhurst déclarait cette semaine :

“We’ve got to take care of our cities. … We need to develop new water resources. It’s so important that we make the investment – that we come together and secure clean, fresh water for decades to come […] It’s not an overstatement to say that our state’s future quality of life and growing economy largely depend on a clean, reliable water supply for all Texans. “

Au Sénateur Averitt de rajouter: “when you look at the state’s current water supply versus what it will take to meet our state’s future water needs, it’s easy to conclude that we’ve got a problem”. En effet la demande en eau de l’Etat devrait croitre de 27% d’ici à 2060, sa population multipliée par deux.

2007 State Water Plan: ici et source de l’article: ici

Un million de chinois face au risque d’une pénurie d’eau

D’après source AFP via Yahoo news 26 février 2007 – ici

     Une sévère sécheresse dans le sud-ouest du pays menace actuellement l’accès à la ressource en eau pour près d’un million de chinois, alors même que la navigation est paralysée sur un fleuve Yangtze au plus bas (en dessous des les conduites de prélèvement d’eau).

Dans les zones du Chongqing (30 millions d’habitants) les plus touchées des camions citernes sont envoyés afin d’alimenter les résidents en eau potable  et sauver le bétail. La sécheresse actuelle vient s’ajouter à celle record de l’été dernier qui avait déjà forcé des dizaines de milliers de d’agriculteurs à quitter leurs terres. Dans la répartition de la ressource en Chine, ces derniers voient leur quota continuellement diminuer au profit des villes et de l’industrie.

Qualité de la ressource en eau

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Une nouvelle technologie de potabilisation des eaux fondée sur l’utilisation du fer éliminerait 99% des virus.

D’après un article de l’United Press International (27 février 2007) – ici

     Des scientifiques américains de l’université du Delaware auraient développés une nouvelle technologie économe afin d’éliminer les virus dans le traitement de la potabilisation de l’eau. Alors que les techniques génériques consiste pour l’heure en l’utilisation de composants chlorés afin de purification des microorganismes, ce nouveau process repose sur l’utilisation de fer dans la filtration.

Dans un monde où 6% de l’ensemble des décès sont annuellement causés par des maladies transmises par le vecteur eau, principalement du fait de la défaillance des systèmes d’assainissement et des difficultés d’accès à l’eau potable qui touchent près de 1.1 milliard d’individus (chiffres de l’OMS), tous principalement situés dans les pays en développement, cette nouvelle technologie – présentée comme très peu couteuse – offrirait de grandes perspectives en termes de santé public mondiale dans la mesure où: « by using elemental iron in the filtration process, we are able to remove more than 99.999 percent of viruses from drinking water. »

Organisation mondiale de la Santé – Liens entre l’eau, l’assainissement, l’hygiène et la santé – FAITS ET CHIFFRES – mise à jour de novembre 2004 : ici

Notions de base sur la ressource en eau

Notions de base sur le cycle de l’eau  

« L’eau que vous buvez a été pissée six fois par un diplodocus. » Paul-Emile Victor.

Notions de base sur la ressource en eau dans -> NOTIONS D'ECOLOGIE image001

     Alimenté par la machine thermique solaire, le cycle de l’eau se compose d’un ensemble de flux entrants et sortants des différents réservoirs existants. Nous avons d’un côté les réservoirs qui font office de conducteurs à circulation rapide – les cours d’eau et l’atmosphère, et de l’autre ceux qui jouent le rôle d’accumulateurs à circulation lente – les glaciers, nappes et océans.

Trois grands processus ou transformations animent le cycle de l’eau : l’évaporation, la transpiration végétale et les précipitations. Initialement, la vapeur d’eau provenant de l’évaporation[1] des océans sous l’effet de la chaleur solaire est transportée par les vents dans l’atmosphère. La température diminuant avec l’altitude, la vapeur se condense alors sous l’aspect de nuages puis retombe sur terre sous la forme des précipitations. Par suite, le ruissellement des eaux de pluies alimente les cours d’eau, les nappes souterraines et les végétaux dont la transpiration retourne à l’atmosphère une partie de l’eau. Notons ici que si l’eau est capable d’accomplir les différente étapes de ce cycle, elle le doit essentiellement au fait que la terre se trouve dans une région unique du ciel, d’où la température du Soleil n’est ni trop élevée ni trop basse.

image0021 dans Ressource en eau

L’eau « bleue [2]» est celle qui s’écoule des rivières jusqu’à la mer, les lacs, nappes souterraines…elle représente 40% des précipitations continentales. Les 60% restant constitue l’eau verte, c’est-à-dire l’eau dans le sol disponible aux plantes. L’eau bleue est transformée en eau verte par l’irrigation ; l’eau verte est transformée en eau bleue par le drainage des sols. L’eau bleue peut être transportée, l’eau verte doit être consommée sur place par les plantes.   

      Les plantes jouent un rôle primordial dans la circulation de l’eau, l’arbre étant une véritable “ machine à évaporer “ dans la mesure où seulement 1% de l’eau captée sert à l’élaboration de la matière végétale. Ainsi si la formation de 100 grammes de cellulose ne requière directement que 55 grammes d’eau, l’arbre perd dans le même temps 100 000 grammes d’eau par transpiration. Nous savons que les plantes puisent l’eau et les minéraux nécessaires à leur croissance dans les sols par l’intermédiaire de leurs organes racinaires. Pour ce faire, les végétaux ne possédant pas de pompe interne pour faire circuler la sève (à la différence du cœur pour les animaux), c’est sous l’action de la chaleur fournie par le soleil que la transpiration des feuilles joue ce rôle de moteur et fait monter (pression osmotique) l’eau des racines jusqu’aux feuilles.

Grosso modo un arbre évapore donc mille fois ce qu’il gagne en poids. D’où le rôle de régulateur climatique des plantes et les effets dévastateurs de la déforestation. Variable selon les essences et le climat, un érable isolé peut émettre plus de 200 litres d’eau par heure, par jour une forêt de chênes d’un hectare, 30 tonnes. Ces valeurs, si élevées soient-elles, sont généralement couvertes par les seules précipitations. Néanmoins en milieu urbain, la quantité d’eau rejetée par les arbres est souvent supérieure à celles-ci ce qui demande une importante croissance des racines. Dans un pays éloigné de la mer, comme l’Allemagne, la moitié seulement des précipitations atmosphériques proviennent directement de la mer, le reste est recyclé par la végétation.

La production végétale est assurée par le mécanisme de la photosynthèse, illustré ci-contre. Pour fonctionner ce cycle nécessite de la lumière et de l’eau (photolyse de la molécule d’eau), de sels minéraux (les fameux NKP des engrais) et enfin du CO2 nécessaire à la fabrication des molécules organiques. Par ailleurs, selon les plantes, l’optimum de température de leur activité photosynthétique est très variable. De à 15°C et 25°C pour les plantes des régions tempérées, de 30 et 45°C pour certaines des variétés tropicales.[3]

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     Chaque année il s’évapore plus d’eau qu’il n’en précipite au-dessus des océans (20%). Cette vapeur d’eau océanique vient donc précipiter sur les continents où, à l’inverse, il précipite plus d’eau qu’il ne s’en évapore (40% d’eau bleue). Ce « surplus » en eau retourne aux océans via la collecte des différents cours d’eau. C’est ce flux d’eau renouvelé qui constitue la « réserve annuelle » dans laquelle il est possible de puiser sans risque. (De l’ordre de) 40 000 kilomètres cubes.

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Il ne se crée, il ne se perd que très d’eau en consommation, l’eau disponible dépend des différences de vitesse de circulation entre les différents réservoirs, expliquant ainsi sa localisation et déterminant la « réserve annuelle ». Une molécule d’eau peut rester durant un certain temps dans chaque réservoir, cette  durée moyenne est appelée temps de résidence. Ainsi plus le temps de résidence dans un réservoir est court, plus l’eau de ce réservoir est rapidement renouvelée.

On peut estimer les différents temps de résidence dans les différents réservoirs[4] :

  • de 1 600 à 9 700 ans pour les glaciers et les calottes glacières ;
  • 1 400 ans pour l’ensemble des eaux souterraines ; variables selon les conditions géologiques de recharge ;
  • 2 500 ans pour les océans ;
  • 17 ans pour les lacs d’eau douce ;
  • 1 an pour l’humidité des sols ;
  • 16 jours pour les cours d’eau ;
  • 8 jours pour l’atmosphère ;

Ce sont ces durées de transit que l’homme perturbe par ses aménagements à grande échelle. Ce sont ces même durées transit qui risquent d’être bouleversées par le changement climatique et par voie de conséquence, la localisation des ressources en eau accessible à homme déjà sédentarisé.

A retenir également :

  • Parce qu’elle a pu prendre la forme liquide l’eau a pu rester sur terre.
  • Parce que l’eau a pu prendre la forme liquide la vie a pu se développer sur terre.


Etat initial de la ressource en eau au niveau mondial

    Nous ne sommes pas et ne serons pas dans un monde sans eau. Cependant si la pénurie d’eau n’est pas du tout généralisable dans la mesure où la terre ne perd pas d’eau, il en est autrement si l’on raisonne en termes d’accès immédiat à la ressource. En ce sens on observe une situation géographique très hétérogène et l’existence de véritables points noirs dont l’existence est susceptible de remettre en balance la stabilité de notre monde.  On pensera ici principalement à des régions ou pays tels que le Maghreb, le Moyen-Orient, la Chine et les USA, l’Indes, le Pakistan, le Brésil…Notons au passage qu’aucune des puissances économiques émergentes n’est épargnée par le problème.

Si les pénuries d’eau mondiales passées ont pu être comblées par l’amélioration de l’accès à la ressource (construction d’infrastructure de transport, amélioration des capacités de pompage et de stockage), nous sommes à présent confrontés à de nouvelles problématiques d’ordres qualitatifs (micropollutions diffuses), alors même que la problématique de l’accès soit toujours extrêmement prégnante en certains points du globe.

A ce contexte déjà incertain, il convient de surajouter le rôle du changement climatique en tant que facteur aggravant : des saisons sèches encore plus sèches, des saisons humides encore plus humides.

Pour évaluer l’offre et la demande mondiale en eau à horizon de trente ans, on s’appuiera sur les projections réalisées par l’International Water Management Institute à l’aide de son modèle prévisionnel PODIUM.

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World Water Supply and Demand: 1995 to 2025

En rouge sur la carte les pays qui souffrent d’une pénurie physique de la ressource en 2025. Soit des pays qui même en augmentant au maximum la productivité de leur eaux, n’ont pas assez de ressource pour couvrir leurs besoins agricoles, domestiques, industriels et environnementaux. Sont concernés, 45 pays pour 1/3 de la population mondiale. Les seules options pour ces pays sont d’investir dans le coûteux processus de désalinisation de l’eau de mer, de réduire l’irrigation pour transférer la ressource vers les autres secteurs en important plus de nourriture.

En orange sur la carte, les pays qui souffrent  d’une pénurie économique de la ressource en 2025. Ces pays ont potentiellement assez de ressource pour couvrir leurs besoins mais leurs infrastructures (transport, stockage, pompage) devront être améliorées de manière à augmenter de 25% l’eau disponible. Le coût des investissements, les capacités internes à soutenir de tels projets sont ici de réels facteurs limitant. Est concernée 45% de la population mondiale.

En bleu sur la carte, les pays ayant peu ou pas de problème sur la ressource.

Rouge + orange = 78% de la population mondiale en 2025.


Etat initial de la ressource en eau au niveau européen

    Si sur ces trente dernières années l’état tant qualitatif que quantitatif de la ressource c’est globalement améliorée, ici aussi les situations demeurent hétérogènes, ici aussi l’apparition de nouveaux types de pollution inquiète. D’après les l’agence européenne de l’environnement, les problèmes affectant le bon état de la ressource sont et seront :

Au niveau quantitatif :

  • la surexploitation des nappes souterraines afin d’irrigation agricole et de développement touristique dans le sud de l’Europe ;
  • l’intrusion d’eau salée dans les zones côtière ;
  • les conflits d’usage sur la ressource entre ville, campagne et producteur d’énergie ;
  • le développement économique des anciens pays de l’est.

Au niveau qualitatif :

  • les pollutions et micropollutions diffuses (nitrates, métaux, produits pharmaceutiques et phytosanitaires) ;
  • le développement des anciens pays de l’est.


Etat initial de la ressource en eau au niveau français

Trois rapports que l’on peut qualifier de « pessimistes » vont ici étayer notre analyse :

Le rapport sur la qualité de l’eau du Muséum national d’histoire naturelle (2005) qui note que, dans l’hypothèse la plus optimiste, moins de 50 % des masses d’eau (surfaces et souterraines) pourront atteindre un bon état écologique en 2015, sachant qu’aujourd’hui on ne peut que constater l’échec des actions publiques menées depuis 40 ans à la lecture des chiffres suivant :

  • 25 % des masses d’eau sont dans un bon état probable,
  • 25 % sont classées à risque,
  • 23 % relèvent de la catégorie « doute »,
  • 27 % sont des eaux artificielles ou fortement modifiées (comme les lacs de retenue des barrages). Ces dernières ne pourront jamais atteindre l’objectif de bon état écologique. »

Géographiquement le rapport nous enseigne également que:

  • les eaux du bassin Artois-Picardie sont polluées à 38 % et où 100 % des eaux souterraines sont classées « à risque ».
  • celles de Loire-Bretagne sont atteintes à 35 %
  • celles de Rhin-Meuse à 45 % (69% pour les eaux souterraines)
  • les eaux souterraines du bassin de Seine-Normandie sont polluées à 83 %

Le 6ème rapport annuel sur les pesticides dans les eaux de l’IFEN en date de juillet 2004, met en évidence la présence de pesticides dans 75% des points de mesure de la qualité des milieux aquatiques en 2002.

Enfin l’étude sur « la qualité de l’eau et de l’assainissement en France » de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (mars 2003) note que « la dégradation de la qualité de l’eau est quasi générale en France » du fait des nitrates et pesticides.

Bien que la France soit le premier utilisateur de pesticide au monde, il existe également des études plus « optimistes » qui mettent l’accent sur la réduction réelle des pollutions d’origines industrielles, l’amélioration des eaux urbaines et soutiennent sur cette base que nos capacités d’adaptation peuvent encore endiguer le déclin de la ressource. Cependant on trouve aussi dans ces études, les prémisses d’une inquiétude grandissante sur les thèmes de l’eau et de la nourriture, des effets sur la santé encore inconnus des micropolluants.



[1] Pour information, on estime à environ 1 000 km3 d’eau par jour l’évaporation des océans.[2] La distinction eau bleue / eau verte a été proposée par Falkenberg en 1995

[3] Pour en savoir plus, voir le site de l’université de Jussieu.

[4] D’après L’eau, Ghislain de Marsily, Dominos Flammarion, 1995

Ressource en eau et urbanisation

Des villes « hors-sol »

      En 1950, environ 750 millions de personnes vivaient dans les villes. En 2000, ce chiffre s’était élevé à 2,9 milliards. Les Nations unies prévoient qu’en 2050, plus des deux tiers d’entre nous vivront dans des villes, soit environ 6 milliards d’urbain. Une telle urbanisation à pour conséquence d’entraîner une concentration sans précédant des ressources et des déchets sur de très petits territoires. Ainsi chaque jour un flux énorme de nourriture, d’eau, de matière et d’énergie doit être amené vers les villes. Dans la situation actuelle, les termes des échanges ville/campagne sont donc caractérisés par un transfert à faible valeur ajoutée (matière première) des campagnes vers la ville, un transfert à forte valeur ajoutée (produits et services) de ville à ville, un transfert de déchet, de sècheresse et d’inondations de la ville vers les campagnes. 

Si les premières villes étaient fortement dépendantes des ressources en alimentation et en eau de leurs écosystèmes immédiat, les centre urbains actuels dépendent de plus en plus de sources éloignées, même pour des services de base comme l’alimentation et l’eau. 

  • Los Angeles tire l’essentiel de son approvisionnement en eau du Colorado, qui coule à environ 970 kilomètres de la ville.  Mexico, situé  à 2 300 mètres d’altitude, dépend d’un coûteux pompage situé à 150 kilomètres de la ville, 1 kilomètre plus bas. pour accroître un approvisionnement insuffisant.
  • Pékin envisage de faire venir de l’eau du bassin fluvial du Yangzi Jiang, à près de 1 500 kilomètres.  

En cas de pénurie d’eau, la disponibilité de l’eau et ses coûts de transport sur longues distances peuvent commencer à restreindre la croissance des villes. La nourriture vient d’encore plus loin, le cas de Tokyo en est une bonne illustration :  son blé vient en grande partie des grandes plaines des Etats-Unis et du Canada, et d’Australie; son maïs vient essentiellement du Midwest américain; son soja provient Midwest et du Cerrado brésilien. 

Dans un monde qui manquerait de terre et d’eau, la valeur de l’une et de l’autre pourrait augmenter considérablement, ce qui pourrait inverser les termes de l’échange ville/campagne.  Depuis le début de la révolution industrielle, le commerce n’a cessé de favoriser les villes parce qu’elles contrôlent les ressources rares (capital, technologie). Mais si la terre et l’eau deviennent les ressources les plus rares, les habitants des zones rurales qui les contrôlent pourraient (sous condition) infléchir les rapports de force, et dans certains cas, inverser la tendance à l’urbanisation. 

Prospective 

        Toute chose égale par ailleurs, quelle pourrait-être les projections en extrapolant les tendances actuelles ? Il s’agit ici de mettre en perspective les inévitables fractures territoriales induites par une rareté de la ressource en eau. Le poids économique des villes a rendu le rapport de force totalement inégal dans la « guerre » pour l’accès à une eau « propre », le partage de la ressource se faisant clairement au profit des villes, ce qui a pour conséquence d’entrainer dans certaines régions un nouvel exode rural venant grossir des banlieues en situation de précarité déjà avancée. 

A titre d’exemple la baie de Sommes est sacrifiée, devenant une zone d’expansion les crue afin de protéger Paris. L’eau pour l’irrigation est redirigée en priorité vers la Beauce, les régions voisines sont rayées de la carte agricole. Au sud de Lyon, le réchauffement climatique a déjà éradiqué bon nombre de culture, réduit le tourisme alors que l’eau est majoritairement destinée au refroidissement des centrales nucléaires en été.  Pour compenser les disparités de la ressource, se met en place au niveau européen de grandes infrastructures de transport de la ressource de métropole à métropole, excluant un peu plus les territoires ruraux. 

Dans les campagnes les plus touchées on s’organise : 

  • Développement de nouveaux modes de vie adaptés au rationnement de l’eau. 

  • Emergence de leaders paysans prônant des raids sur les approvisionnements des villes (eau et nourriture) et s’attaquant aux infrastructures touristiques. 

Dans les villes ont recherche une plus grande autarcie : 

  • L’augmentation des coûts de traitement, la nécessité de valoriser les ressources proches implique la fin du tout à l’égout, une collecte maximale des eaux de pluie, de nouveaux systèmes intérieurs, mobilier urbain… 

  • L’afflux de populations nouvelles en périphérie aggrave l’insécurité urbaine.

  • Protection et sécurisation des approvisionnements – captage, stockage et infrastructures de transport sous la menace sont sécurisés par l’armée. 

Ressource en eau et sécurité alimentaire

Nous mangeons 500 fois plus d’eau par jour que nous n’en buvons ! 

     Sur les cinquante dernières années, l’expansion de l’irrigation a largement contribué à multiplier par trois la production mondiale de céréales. L’irrigation représente 70% de tous les usages de l’eau dans le monde alors même qu’elle est l’activité la plus consommatrice (l’eau s’évapore et ne retourne que très partiellement ou indirectement dans le cycle hydraulique local). Dans les pays où celle-ci a été mise en place à partir d’un surpompage des nappes d’eau souterraines, la diminution actuelle de ces dernières se traduira inévitablement à terme par un déclin de la production agricole. Autrement dit, dans un monde actuel de 6 milliards d’individus dont déjà 800 millions ne se nourrissent pas à leur fin (tendance en hausse), comment arriver à nourrir les 9 milliards d’homme attendus selon les projections 2050 ? Cela sans défricher encore plus de forêts et compromettre ainsi encore plus le cycle naturel de l’eau. 

    Non seulement la ressource en eau accessible diminue dangereusement en certains points du globe, alors même que la concurrence sur son usage s’intensifie à mesure que les demande en eau des villes, des industries, des producteur d’énergie, augmentent. Or l’ensemble de ces demandes ne peuvent être satisfaites qu’en détournant l’eau de l’irrigation, celle-ci étant  économiquement moins rentable. Dès lors le moyen le plus simple (pas d’investissement) pour couvrir les pertes engendrées sur la production locale de nourriture est de recourir à l’importation de céréales. Le risque est donc que nombre de pays en pénurie d’eau et aux besoins croissants en céréales ne submerge les capacités  des pays ayant des surplus disponibles à l’export : Etats-Unis, France, Canada et Australie.

Entre 1972, l’URSS anticipant de mauvaises récoltes sur son blé intérieur, entre secrètement sur le marché mondial et réussi à s’approprier la quasi-totalité des surplus exportables. Associée à la production mondiale moyenne des deux années suivante, cette manœuvre conduisit à un doublement du prix du blé sur le marché mondial. Durant cette période, des exportateurs tels que les USA (50% des surplus) durent sélectionner leur destination, privilégiant les pays politiquement « amis ».Plus près de nous, de 1995 et 2000, la Chine, jusque-là autosuffisante en soja, est devenue brutalement le plus grand importateur du monde, à hauteur de plus de 40 % de son approvisionnement. Suite aux vagues de chaleur de l’été 2003 que connu l’Europe, toutes les exportations de blés ont été gelées le temps d’évaluer les pertes.Par peur d’une explosion du prix intérieur de son riz face à la demande croissante de la Chine devant la chute de sa production  intérieure (pertes estimées à 10 millions de tonnes sur 2004), le Vietnam (2ème exportateur mondial) bloque ses exportations vers la Chine entre fin 2004 et mi 2005.       Aujourd’hui, un peu partout dans le monde, la rareté de l’eau fait augmenter les importations de céréales, ou menace de le faire, dans des Etats extrêmement peuplés comme la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Mexique et autres pays pauvres dont les balances extérieures sont extrêmement sensibles au coût de leurs importations agricoles. Le cas de la Chine est néanmoins bien à part car avec près de 1,3 milliard d’habitants et un excédent commercial annuel de 80 milliards de dollars avec les Etats-Unis, elle a le potentiel à court terme pour perturber les marchés mondiaux de céréales. La chute des nappes phréatiques en Chine pourrait donc rapidement signifier une hausse des prix de la nourriture dans le monde entier. 

Prospectives 

    Toute chose égale par ailleurs, quelle pourrait-être les projections en extrapolant les tendances actuelles ? En imaginant la poursuite du mouvement de vente des droits en eau des fermiers du Sud des USA aux municipalités voisines afin d’assurer des usages domestiques grandissants, on assisterait à une déstabilisation croissante de la production intérieure américaine.  Ce phénomène serait renforcé du fait de la hausse des températures estivales réduisant le rendement des récoltes de la « Corn Belt ». Au final nous pourrions donc assister à une importante réduction des surplus agricoles US disponibles à l’export, dans un contexte où ceux-ci se doivent  fournir prioritairement la Chine pour financer leur déficit commercial, l’énorme stock de dollar amassé par les chinois servant de moyen de pression commercial et politique. 

De son côté le Brésil, pour des questions de coût de transport favoriserait l’exportation de ses produits agricoles vers les USA et ses marchés naturels d’AmSud. Par ailleurs, pour des questions d’équilibre hydrologique, le Brésil n’est que très peu capable de mettre en culture de nouvelles terres sous peine de condamner les existantes.  Quant à l’Europe, celle-ci a réduit ses surplus agricoles du fait des réformes de la PAC, d’une protection environnementale accrue et de la diversification dans les biocarburants. 

Les politiques doivent donc à présent arbitrer entre les besoins de leur population et le fait de fournir à minima un monde où le manque de nourriture et les conflits sur les ressources naturelles se multiplient en périphérie. 

Par ailleurs la remise en culture des terres aura un coût environnemental important, déforestation, usage massif engrais et pesticides. A court terme l’augmentation de la demande en eau pour l’irrigation serait compensée par moins d’eau à l’usage de l’environnement, car on ne pourra pas prendre sur la demande domestique, industrielle ou énergétique. D’où une dégradation violente des zones humides, une perte en biodiversité des eaux continentales, une perte en termes de biens et services environnementaux. Il faudra donc arbitrer entre concéder des sacrifices écologiques et sociaux sur son territoire ou accepter une aggravation des conditions écologiques et sociales  extérieures, dans un monde encore ouvert. 

Dans un monde ouvert où l’eau serait une ressource rare, il s’agit ici de bien comprendre la brutale contradiction entre protection de l’environnement et protection des besoins humains fondamentaux. 

Ressource en eau, gouvernance mondiale et sécurité

Un monde hétérogène

    Les prélèvements d’eau sont fortement concentrés géographiquement, puisque les cinq pays les plus utilisateurs d’eau (Inde, Chine, Etats-Unis, Pakistan, Fédération Russe) cumulent 60 % du total au niveau mondial.

  • L’Asie (61 % de la population mondiale), compte pour 68 % de l’eau consommée dans le monde. Facteurs explicatifs : densité de population très élevée et l’importance de la riziculture.

  • Le continent américain (13 % de la population) représente environ 14% du total mondial. Total incluant les Etats-Unis, troisième au rang des plus gros consommateurs. Facteurs explicatifs : niveau de développement élevé et du recours très important à l’irrigation.

  • L’Afrique avec une consommation de 9 %. Facteurs explicatifs : bas niveau de développement économique et rareté des ressources en zone aride.

  • L’Europe, avec une consommation de 8 % (sensiblement 50% pour l’Europe de l’Ouest). En prélèvements par habitants, l’Italie, le Portugal et l’Espagne arrivent en tête, avec des niveaux de prélèvement d’eau par habitant bien supérieurs à l’Allemagne et à la France, les pays d’Europe du Nord (Danemark, Suède, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Facteurs explicatifs : agriculture et irrigation.

Ressource en eau, gouvernance mondiale et sécurité dans -> NOTIONS D'ECOLOGIE image0013

    La situation mondiale est don marquée par une forte hétérogénéité des situations d’un pays à l’autre, à l’intérieur d’un même pays, du fait de la distribution spatiale de la ressource, du fait de ses usages. Au final il ressort l’existence de zones « rouges » capables de faire basculer les équilibres mondiaux, comme  parmi les cinq pays les plus utilisateurs d’eau (Inde, Chine, Etats-Unis, Pakistan, Fédération Russe), trois sont concernés par le surpompage de leurs nappes souterraines (Indes, Chine, Pakistan) soit 2.5 milliards d’individus.

Avec un ratio de dépendance de près de 77% (son approvisionnement en eau dépend à 77% d’une eau dont la source est extérieure), le Pakistan fait figure de véritable bombe à retardement au niveau de la gouvernance mondiale de la ressource en eau. En effet, la partition des Indes a laissé le basin de l’Indus divisé entre la république Indienne et le Pakistan, ceci n’etant pas sans poser de grave problème de répartition des eaux destinées à l’irrigation entre les deux pays, l’Inde détournant l’eau en amont. Un accord a été atteint en 1960 après 12 ans d’intenses négociations intermédiées par la banque mondiale, période émaillée par une multitude de conflits transfrontaliers.

     Aujourd’hui le Pakistan est un pays de 160 millions d’habitant (305 millions en 2050), connaissant une grave diminution du niveau de ses eaux souterraines pour cause de surpompage des nappes afin d’irrigation; un assèchement sévère de ses eaux de surfaces pour cause de dérivation. A l’image de l’Egypte, le Pakistan est essentiellement une civilisation dépendante des eaux de surface et principalement de l’Indus. Originaire de l’Himalaya, dans sa course à l’Ouest vers l’océan Indien, ce dernier ne fournit pas seulement des eaux de surface, mais permet également la recharge des aquifères souterrains nécessaires à l’irrigation (forage) du pays entier. Aujourd’hui sont touchées : 

  • la pleine fertile du Punjab, partagée avec l’Inde et véritable grenier de la région, où les observations montrent un abaissement annuel du niveau des nappes dans la zone Islamabad compris entre 1 et 2 mètre annuel sur les 20 dernières années.

  • dans la province du Balûchistân, près de la capitale Quetta, un abaissement de 3.5 mètres par an. Si rien n’est fait d’ici 15 ans la capitale n’aura plus d’eau tout comme la province dont 6 des bassins ont déjà épuisés toutes leurs réserves souterraines. A terme (10-15 ans) la région ne pourra plus compter que sur les canaux d’irrigation pour son approvisionnement en eau. 

  •  l’Indus avec l’assèchement de son cours aval à la saison sèche, lui qui fournit l’essentiel de l’eau d’irrigation (idem pour le Ganges).

Prospective

        Toute chose égale par ailleurs, quelle pourrait-être les projections en extrapolant ces tendances actuelles ? Face à la crise énergétique, l’UE intègre la Russie pour assurer son approvisionnement énergétique. Ce qui n’est pas sans poser de gros problèmes politiques au regards des diverses tensions sur les ressources qu’entretient la Russie sur ses frontières (Japon, Chine, Caucase…). Entre le Mexique et les USA, les tension sur les ressources en eau (Colorado, Rio Grande) se multiplient, entrainant des mouvements de migration massif et raid sur les ressources, des  conflits intérieurs avec la population latino américaine. Asie…

Ressource en eau et santé humaine

Les dangers de la pollution diffuse et des micropolluants 

    Si l’eau peut-être qualifié de vecteur de vie, c’est aussi un vecteur de maladie. 6% des morts dans le monde le sont causées par des maladies (bactéries) transmises par le vecteur eau du fait de la défaillance des systèmes d’assainissement et des difficultés d’accès à l’eau potable qui touchent près de 1.1 milliard d’individus, tous principalement situés dans les pays en développement. Mais nouvelles menaces font craindre que l’eau puisse devenir le poison du siècle et le bouillon de culture de nouvelles maladies touchant principalement les pays développés :

  • Nitrate, eutrophisation et hausse des températures favorisent le développement des cyanobactéries émettrices de toxines nuisibles aux organismes aquatiques. En s’accumulent tout au long de la chaîne trophique aquatique, des animaux non aquatiques (bétail, oiseaux) peuvent être contaminés en s’alimentant ou en buvant. Les eaux « contaminées » sont immédiatement interdite à la baignade.

  • La pollution par les produits pharmaceutiques, les antibiotiques et diverses hormones seraient responsables de mutations observées chez les espèces aquatiques (anomalies constatées dans le développement des organes sexuels) et d’une résistance accrues des bactéries.

  • Les pesticides aux effets cancérigènes qui s’accumulent tout au long de la chaîne trophique aquatique, finissent par se retrouver en de forte concentration chez l’homme.

Les impacts sont donc directs sur la santé humaine et animal, indirects sur le tourisme, l’agriculture, l’aquaculture et l’élevage et donc sur les revenus ruraux futurs. Par ailleurs, sachez que le stock d’antibiotique disponible diminue au fil du temps au moment même où les bactéries deviennent plus résistantes. Pour les laboratoires pharmaceutiques ce ne sont pas des produits qualifiés « aujourd’hui » de rentables.

    Une eau de qualité est également un intrant du processus de production des produits de santé. En France, les quatre branches industrielles les plus consommatrices d’eau totalisent les deux tiers de la consommation industrielle avec :

  • Chimie de base – production de fibres/fils synthétiques 34,3 %

  • Industrie du papier et du carton 12,6 %

  • Métallurgie 7,7 %

  • Parachimie et Industrie pharmaceutique 7,7 %

    La dégradation des qualités sanitaires de l’eau du « robinet » a des conséquences immédiates sur la consommation d’eau en bouteille. La production de celle-ci ayant des impacts écologiques importants (transport, conditionnement, surexploitation des sources…).
De 1999 à 2004 la consommation mondiale d’eau en bouteille a cru de 54% pour atteindre 154 milliards de litre et générer un flux de consommation estimé à 100 milliards de dollars par an, au prix moyen du litre supérieur à celui de l’essence. La Chine a doublé sa consommation sur la période, tandis que l’Inde l’a triplée. Dans l’hypothèse où la Chine élèverait sa consommation par habitant au ¼ de celle des USA, ses besoins représenteraient alors 20% de la consommation mondiale de 2004.

Prospective

    Toute chose égale par ailleurs, quelle pourrait-être les projections en extrapolant les tendances actuelles ? Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau disponible, quelles seront les conséquences de l’augmentation induite du coût de la santé sur la cohésion sociale ?

L’apparition de maladies nouvelles ou la résistance accrue des bactéries du fait de l’impact des polluants entrainent :

  • une augmentation des frais de recherches et développement qui renchérissent l’accès à la santé et un surcoût énorme du traitement de l’eau potable qui renchérie son prix. Les deux effets combinés impactent le budget des ménages et crée des effets de substitutions entraînant des pertes économiques importantes, dans un contexte où les systèmes de santé déjà saturés sont incapables d’absorber les surcoûts, les classes moyennes refusant d’en porter seules le poids.

  • une diminution de l’espérance de vie dans certaines zones de l’Europe (zones soumises au risque inondation entre autre) et une diminution de la fertilité humaine. Les deux effets combinés entrainent une crise démographique en Europe.

Par ailleurs le revenu des populations rurales est largement amputé du fait :

  • de la disparition des pêcheries terrestres, qui s’ajoutant à la disparition des pêcheries océaniques fait peser tout le poids de l’approvisionnement sur l’aquaculture de type industrielle à base de céréale (1T de céréale pour 1000T d’eau).

  • l’interdiction quasi permanente de l’ostréiculture.

  • la baisse du tourisme rural du fait de la mauvaise qualité des eaux de consommation et de la disparition des écosystèmes aquatiques.

Au final l’exode rural implique paupérisation et concentration accrue dans les villes, concentration augmentant en retour la vulnérabilité des populations urbaines au risque sanitaire.

    Au plan mondial, la confiance entamée sur la qualité des eaux potables (nitrates, pesticides, micropolluant) implique une hausse des consommations des produit de substitution (sodas, eau en bouteille…). Cette modification comportementale a des conséquences tant sur la santé (obésité, surconsommation minérale…) que sur la production de déchet (emballage) et la consommation d’énergie (fabrication du plastique à partir du pétrole, transport longue distance). Cette demande croissante implique un surpompage des sources encore reconnues comme non polluées. Les périmètres de protection des captages sont étendus et défendus, plus aucune activité agricole n’est autorisée en amont des captages.

Une véritable guerre commerciale se met en place sur le marché de l’eau en bouteille, certain pays décide d’interdire leur importation et lève des taxes pour mettre à niveau leur infrastructure de potabilisation, d’autres font le pari couteux de la désalinisation.

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