http://www.dailymotion.com/video/k2vy4ugfksUIQbIKBr
Source audio d’après extraits de l’Esprit Public, France Culture, émission du 20 juillet 2008. Avec Sylvie Brunel, professeur de géographie à Paris IV Sorbonne, ancienne Présidente d’Action contre la faim.
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Archive pour la Catégorie 'Oikos'
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Dénouer une équation existentielle en plantant un clou dans un mur … une séquence des plus classique ! Mais sentir le danger d’une certaine forme d’écologie totalitaro-rampante en écoutant la bande FM … voilà à contrario qui est beaucoup plus rare ! Et pourtant, suintant de l’aveuglante lumière estivale d’une auto-radio décapotable, deux morceaux-tubes se balladent de la bande FM jusqu’aux oreilles pour éclairer notre situation actuelle. Préserver les arbres? Un choix déterminant. Au nom de quoi ? Un choix tout aussi déterminant. En voilà deux modalités comme autant de chanson.
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« Toute l’horreur de ma nature «
Premier morceau, fruit d’une certaine Z pas très zen pour l’occasion, celui-ci nous propose, calculette à la main, de prendre simplement conscience de l’horreur de notre nature (sic!).
» Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d’autres raisons
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.Je suis un homme et je mesure
Toute l’horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond [...]«
Mort aux passions, mort aux affects, toute l’horreur de ma nature. On croit rêver les oreilles ouvertes. Dans un arsenal législatif si fourmillant à l’encontre de la première insulte, constatons finalement que tout passe. Tout passe au nom de la proposition d’un nouveau paradis blanc, et vite remplacer ce vieux Saint-Pierre par un pinguouin. Mais seulement si vous êtes bien sage dans cette vie là. Etre bien sage ? Ben oui, planter des arbres. Mais quels arbres? Des tubes de stockage à carbonne temporaires. Des arbres d’élevage dont on compte l’existance à la calculette. Des arbres sans histoire, sans aucune autre finalité que de stocker du CO2. Totalitarisme blanc et vert dans la main, vers une uniformisation des multitudes et des singularités qui épuise le réel à l’avance. La fin des rencontres, et vive le monopole des calculettes.
Rien de bien nouveau sur cette ligne de repression des affects, sans cesse de retour sous des masques nouveaux qui ne font que cacher un profond ressentiment contre la vie elle-même. Unité de la forme et du fond, oui nous tournons ici en rond, et signons des deux mains la continuation de cette ligne de mort.
Spinoza, préface à la partie III de l’Ethique, 1677 : » Quand on lit la plupart des philosophes qui ont traité des passions et de la conduite des hommes, on dirait qu’il n’a pas été question pour eux de choses naturelles, réglées par les lois générales de l’univers, mais de choses placées hors du domaine de la nature. Ils ont l’air de considérer l’homme dans la nature comme un empire dans un autre empire. A les en croire, l’homme trouble l’ordre de l’univers bien plus qu’il n’en fait partie ; il a sur ses actions un pouvoir absolu et ses déterminations ne relèvent que de lui-même. S’il s’agit d’expliquer l’impuissance et l’inconstance de l’homme, ils n’en trouvent point la cause dans la puissance de la nature universelle, mais dans je ne sais quel vice de la nature humaine ; de là ces plaintes sur notre condition, ces moqueries, ces mépris, et plus souvent encore cette haine contre les hommes ; de là vient aussi que le plus habile ou le plus éloquent à confondre l’impuissance de l’âme humaine passe pour un homme divin [...] Je reviens à ceux qui aiment mieux prendre en haine ou en dérision les passions et les actions des hommes que de les comprendre. Pour ceux-là, sans doute, c’est une chose très-surprenante que j’entreprenne de traiter des vices et des folies des hommes à la manière des géomètres, et que je veuille exposer, suivant une méthode rigoureuse et dans un ordre raisonnable, des choses contraires à la raison, des choses qu’ils déclarent à grands cris vaines, absurdes, dignes d’horreur. Mais qu’y faire ? Cette méthode est la mienne. Rien n’arrive, selon moi, dans l’univers qu’on puisse attribuer à un vice de la nature. Car la nature est toujours la même ; partout elle est une, partout elle a même vertu et même puissance ; en d’autres termes, les lois et les règles de la nature, suivant lesquelles toutes choses naissent et se transforment, sont partout et toujours les mêmes, et en conséquence, on doit expliquer toutes choses, quelles qu’elles soient, par une seule et même méthode, je veux dire par les règles universelles de la nature. Il suit de là que les passions, telles que la haine, la colère, l’envie, et autres de cette espèce, considérées en elles-mêmes, résultent de la nature des choses tout aussi nécessairement que les autres passions ; et par conséquent, elles ont des causes déterminées qui servent à les expliquer ; elles ont des propriétés déterminées tout aussi dignes d’être connues que les propriétés de telle ou telle autre chose dont la connaissance a le privilège exclusif de nous charmer [...] «
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» Ces fruits dans les plis des tissus «
Le second morceau, fruit d’un certain FC à la proximité jusque là totalement inconnue, celui-ci est heureusement le véritable antidote grand public au précédant. En mode mélancolique, en plus il produit de l’eau ! Des arbres qu’on vient lire et habiter. Des arbres qu’on vient combler de nos récits, de nos agencements. Territoires, nids d’affect et/ou de lecture. La persistence de l’affect, des intensité qui se fixent dans la mémoire et la mélancolie qui si : » la nostalgie valorise l’objet perdu, la mélancolie sait que cette perte est l’ombre du présent, son arrière-goût immédiat. » Merci à Md pour cette citation de S. Daney et l’éclairage. Si l’écologie est affaire de désir et d’agencement (échelle, arbre, tissu, etc.), elle est aussi affaire de mémoire et de filiation. Ou comment présenter son corps au monde en rapport à l’invention de son histoire, réçit d’existence exprimant ses rencontres et croisements avec, réçit à insérer dans le milieu de l’Histoire. Ou comment composer un monde humain ouvert sur le monde des « choses », créateur de prespectives nouvelles – ces fruits dans les plis des tissus – s’aimant pour lui-même.
« T’avais mis ta robe légère,
Moi l’échelle contre un cerisier,
T’a voulu monter la première,
Et après
Y’a tant de façon, de manière,
De dire les choses sans parler,
Et comme tu savais bien le faire,
Tu l’as fait
Un sourire, une main tendue,
Et par le jeu des transparences,
Ces fruits dans les plis du tissu,
Qui balance
Il ne s’agissait pas de monter bien haut,
Mais les pieds sur les premiers barreaux,
J’ai senti glissé le manteau,
De l’enfance On a rien gravé dans le marbre,
Mais j’avoue souvent y penser,
Chaque fois que j’entends qu’un arbre,
Est tombé
Un arbre c’est vite fendu,
Le bois quelqu’un a du le vendre,
S’il savait le mal que j’ai eu,
A descendre
D’ailleurs en suis-je descendu,
De tout ces jeux de transparence,
Ces fruits dans les plis des tissus,
Qui balancent
J’ai trouvé d’autres choses à faire,
Et d’autres sourires a croisés,
Mais une aussi belle lumière,
Jamais [...]«
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« […] une plante est un chant dont le rythme déploie une forme certaine, et dans l’espace expose un mystère du temps. » Paul Valéry
« Ils [les arbres] ne sont qu’une volonté d’expression. Ils n’ont rien de caché pour eux-mêmes, ils ne peuvent garder aucune idée secrète, ils se déploient entièrement, honnêtement, sans restriction [...], ils ne s’occupent qu’à accomplir leur expression : ils se préparent, ils s’ornent, ils attendent qu’on vienne les lire. » Francis Ponge
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Deux manière d’arriver à un même résultat, des arbres debouts, mais deux mondes humains ou modes d’existence qu’un abîme sépare, comme deux musiques. L’écologie, une musique sur un mode mélancolique (agencement FC), ou nostalgique (la chute façon Z). De l’importance de ne pas laisser dériver la question écologique, le discours s’enfermer dans des niches seulement habités de professionnels et téléologistes de tout poil.
http://www.dailymotion.com/video/x6c0mp
Michel Onfray: la pensée écologique, vers une nécessaire économie du monotéisme … Encore du travail … Sarkosy à l’occasion de la visite du Pape: » Il légitime pour la démocratie et respectueux de la laïcité de dialoguer avec les religions. Les religions, et notamment la religion chrétienne avec laquelle nous partageons une longue histoire, sont des patrimoines vivants de réflexion et de pensée, pas seulement sur Dieu, mais aussi sur l’Homme, sur la société, et même sur cette préoccupation aujourd’hui centrale qu’est la nature et la défense de l’environnement. »
http://www.dailymotion.com/video/x5zgex
Extraits audios d’après introduction de la conférence donnée par Jean-Marc Jancovici le 1er avril 2008 à l’occasion de l’Assemblée Générale annuelle de l’Association des Ingénieurs ESPCI: » l’ingénieur face à la contrainte carbone – Quels défis pour le 21e siècle ? » Cette intervention est disponible en intégralité ici: http://www.espci.org/fr/jancovici
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Jean-Marc Jancovici est certainement l’un des plus brillants (au sens d’éclairant) représentant de la face quantitative de notre montagne écologie, celle de la mesure. Pour lui, tout est question de chiffre et d’ordre de grandeur. Soit une proposition qui se résume par la formule non idéolo-moralisante suivante: » c’est la dose qui fait le poison « . Au passage, le simple fait, et pourtant nécessaire, de devoir rappeler que les choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes est proprement stupéfiant en ce début de XXIème siècle. Un symptôme de notre pensée qui tend à valider la thèse qui dit que, qualitativement parlant, il n’y a bien rien de nouveau sous le soleil.
Et voilà bien la thèse que défend Jean-Marc Jancovici, rien de nouveau sous le soleil de notre civilisation, sinon l’amplitude des (mêmes) phénomènes à l’oeuvre: croissance démographique et consommation d’énergie primaire. Notre manière de vivre le monde n’a en rien changé, exception faite que nous disposons chacun d’une quantité d’énergie sans commune mesure avec celle de nos ancêtres, même récents. Et c’est là que les chose s’enchainent une fois le lien (re)fait entre quantité d’énergie disponible, ou tout du moins mobilisable par chacun, et la pression que chacun est en mesure d’exercer aujourd’hui sur son environnement. Car qu’est-ce que l’énergie sinon un potentiel de changement appliqué à la transformation de son environnment ? L’énergie, c’est à dire la grandeur qui permet de caractériser un changement d’état dans un système, et bien ce n’est que ça. Un fait que Jancovici illustre de manière tout à fait pédagogique à travers la notion d’esclave énergétique. Nous est ainsi énuméré par fonction, le nombre d’esclaves (calorifique, mécanique, électrique, etc.) dont nous disposons quotidiennement nous autres les « nababs » occidentaux qui bénéficions d’un coût réel de l’énergie presque nul.
Source et (c) Jean-Marc Jancovici
A partir de là, comment maintenir le système économique et social en place avec un coût réel de l’energie (de l’amont à l’aval, du coût « à la pompe » au coût sur le climat) qui ne peut que (re)devenir croissant ? Mondialisation, étalement urbain, développement du loisir, tous phénomènes peuvent-ils se poursuivre dans une société occidentale qui connaîtrait un renchérissement très significatif de ses approvisionnements énergétiques?
Si l’on peut reprocher, à raison, au modèle proposé par Jancovici cette stricte égalité entre processus de civilisation et disponibilité de l’énergie, on rappelera également que celui-ci se place dans le cadre de notre civilisation occidentale, et que, simplifiant les variables à l’oeuvre, celui-ci offre une vision mécanique tout à fait éclairante. Une matière première première dont la qualité est aussi d’être non moralinée, fait assez rare en ces temps de disette de l’analyse, comme de l’expertise.
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http://www.dailymotion.com/video/x68pzg
Extraits audios d’après introduction de la conférence donnée par Jean-Marc Jancovici le 1er avril 2008 à l’occasion de l’Assemblée Générale annuelle de l’Association des Ingénieurs ESPCI: » l’ingénieur face à la contrainte carbone – Quels défis pour le 21e siècle ? » Cette intervention est disponible en intégralité ici: http://www.espci.org/fr/jancovici
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+ Energie et changement climatique : éléments de base sur l’energie au 21e siècle
Cours de JMJ donné aux élèves-ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris en mai et juin 2008, 7 modules de 2h chacun (vidéos et supports de cours disponibles).
http://www.dailymotion.com/video/x5d8wl
Michel Foucault, l’homme, une invention réçente
(intervention de Frédéric Gros sur France Culture)
http://www.dailymotion.com/video/x5dudn
Michel Serres, l’invention, ou l’entrée dans le monde des chose
(conférence Université Lyon Lumière II)
« La souplesse sociale est une ressource aussi précieuse que le pétrole ou le titane. Elle doit faire l’objet d’une budgétisation appropriée de manière à être dépensée (comme la graisse) uniquement pour les changements nécessaires. «
Notes et fragments d’après l’article de Grégory Bateson, « écologie et souplesse dans la civilisation urbaine », vers une écologie de l’esprit, tome2, Ed. du Seuil, 1980
» Comment définir la santé écologique ? Il me semble préférable, plutôt que de la considérer comme un but ultime, spécifique, d’avoir une idée abstraite de ce que nous pouvons entendre par là, car une notion aussi générale guidera notre recollection des données et notre évaluation des tendances observées. «
Dans l’introduction de l’article, Bateson définit brièvement l’idée abstraite qu’il se fait de ce que pourrait-être une écologie saine de la civilisation humaine : » un système unitaire fait de la combinaison de l’environnement avec un haut degré de civilisation, où la souplesse de la civilisation rejoindrait celle de l’environnement pour créer un système complexe qui fonctionne, ouvert aux changements lents des caractéristiques mêmes les plus fondamentales et les plus « rigides » du système. «
D’un point de vue historique, et pour toute civilisation, une invention technologique nouvelle consiste toujours à ajouter plus de liberté et de souplesse dans son système. Que ce soit par une meilleure exploitation de la nature, ou de l’homme. Mais à mesure que l’on use de cette souplesse additionnelle, celle-ci finit toujours par s’épuiser et mener à la décadence. Un haut degré de civilisation implique donc nécessairement une certaine manière de distribuer, sans la dilapider, la souplesse dans le couple « vaisseau spatial » terre et civilisation. Dès lors pour un pilote: » Il ne s’agit pas tant d’évaluer les valeurs et les tendances des variables significatives d’un système donné, que d’évaluer la relation entre ces tendances et la souplesse écologique. »
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Souplesse dans les systèmes
En bon cybernéticien, Bateson commence par une définition restrictive de la souplesse (les effets de son absence): « Tout système biologique peut-être décrit en fonction des maxima et des minima autorisés pour chacune de ses variables interdépendantes : au-delà et en deçà de ces seuils de tolérance, apparaissent inévitablement des malaises, des phénomènes pathologiques et, finalement la mort. A l’intérieur de ces limites, la variable peut se mouvoir afin de permettre l’adaptation. Lorsque, sous l’effet de certaines tensions, une variable doit prendre une valeur proche du seuil supérieur ou inférieur, nous dirons, en employant une expression familière, que le système est « coincé » par rapport à cette variable, ou que le système manque de souplesse par rapport à celle-ci.
Etant donné que les variables sont interdépendantes, être « guindé » à l’égard de l’une d’entre elles signifie généralement pour le système, que les autres variables ne pourront pas changer sans modifier la variable « coincées ». Ainsi la perte de souplesse se propage dans le système entier. Dans des cas extrêmes, le système n’acceptera plus que les changements qui changent les limites de tolérance de la variable « coincée ». Ainsi une société surpeuplée recherchera les changements (augmentation de nourriture, nouvelles routes, maisons supplémentaire etc.) susceptibles de rendre les conditions pathologiques et pathogènes de la surpopulation plus acceptables. Mais ces changements ad hoc sont, précisément, ceux qui risquent de provoquer, à la longue, une pathologie écologique plus profonde encore. «
Positivement, la souplesse globale d’un système dépend donc de la possibilité de maintien d’un grand nombre de ses variables à un niveau moyen à l’intérieur des limites de tolérances. Plus précisément: » Il faut noter que la souplesse est à la spécialisation ce que l’entropie est à la néguentropie. La souplesse peut donc être définie comme une potentialité non engagée de changement. L’opération qui a cours dans le budget de la souplesse est la division, et non la soustraction, comme dans le cas de l’argent et de l’énergie. «
Autrement dit, la souplesse est à la rigidité ce que la polyvalence est à la spécialisation, la stratégie au programme. Elle est une potentialité non engagée de changement. En tant que telle, la souplesse du comportement du type de la stratégie est très proche de la redondance qui est le déploiement d’une multitude de versions différentes d’un même schéma organisateur. C’est donc une variable déterminante de la capacité de résilience d’un système, à savoir: la capacité de celui-ci à retrouver un fonctionnement et un développement normal après avoir subi une perturbation importante (choc extérieur).
Il en ressort le paradigme suivant de l’extinction d’un système pour cause de manque de souplesse : la maximisation à court terme (besoin immédiat) d’une variable unique, dans la mesure où: » [...] il est assez rare que n’importe quel aspect d’un système biologique soit directement déterminé par le besoin qu’il satisfait. Nous mangeons par appétit, habitude et convention, plutôt que par faim ; la respiration est commandée par un excès de CO2, plutôt que par un manque d’oxygène. Et ainsi de suite… Il y a là un contraste évident avec les produits des ingénieurs et les planificateurs de la vie humaine, qui sont conçus pour rencontrer beaucoup plus directement des besoins tout à fait spécifiques.
Les raisons multiples qui déterminent le « besoin » de manger assurent l’accomplissement de cet acte essentiel à travers une grande variété de circonstances et de tensions, tandis que, s’il n’était que par l’hypoglycémie, toute perturbation de cette voie unique de contrôle provoquerait la mort. Les fonctions biologiques essentielles ne sont pas contrôlées par des variables létales, et les planificateurs de la vie humaine feraient bien d’en tenir compte [...]
On peut dire que, en gros, les phénomènes pathologiques de notre temps ne sont que les effets cumulatifs de ce processus qui combine l’épuisement de la souplesse des réponses aux tensions diverses (pressions démographiques en particulier), avec le refus d’assumer les conséquences de ces tensions (épidémie, famine, etc.) qui corrigeaient autrefois l’excès de population. «
http://www.dailymotion.com/video/x4vkhe
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L’objectif de l’écologiste est d’accroître la souplesse des systèmes
A suivre Bateson, l’analyste de l’écologie commence donc par recommander, aux hommes des institutions en charge, tout ce qui peut donner au système étudié un budget de souplesse positif. Cependant: » comme ces interlocuteurs ont une propension quasi naturelle à épuiser rapidement toute souplesse disponible, il devra donc à la fois créer de la souplesse et prévenir la civilisation contre une usure immédiate de celle-ci. « C’est à dire que l’analyste de l’écologie exerce également une autorité afin de préserver la souplesse qui existe déjà, ou celle qui peut être crée.
Ce qui est important, c’est la distribution de la souplesse entre les multiples variables existantes au sein d’un système donné. Et à bien des égard, une telle opération relève d’un certain type de chorégraphie: » Le système d’une une écologie saine de la civilisation humaine pourrait-être comparé à un acrobate sur une corde raide : afin de maintenir la vérité agissante de sa prémisse de base, (« je suis sur une corde raide »), l’acrobate doit être libre de passer d’une position d’instabilité à une autre : c’est-à-dire que certaines variables, comme la position de ses bras ou le rythme de ses mouvements, doivent être caractérisés par une très grande souplesse. Celle-ci servira à maintenir stables les autres caractéristiques, plus fondamentales et plus générales, qui concourent à l’équilibre. Si les bras de l’acrobate étaient rigides ou paralysés (coupés de toute communication), il tomberait. »
Une distribution spécifique de la souplesse dans une société peut déjà être observée à un niveau général, notamment via son système légal. Pour Bateson: » plus les lois prolifères, et plus l’acrobate sera limité dans ses mouvements, mais plus, en même temps, il se verra conférer la liberté totale de tomber [...]
Durant la période où l’acrobate apprend à bouger ses bras de manière adéquate, il lui faut travailler avec un filet, précisément pour qu’il ait la liberté de tomber. De même, la liberté et la souplesse, eu égard aux variables les plus fondamentales, peuvent être nécessaires durant le processus d’apprentissage et de création qu’entraine tout changement social. «
http://www.dailymotion.com/video/x59ilt
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Souplesse dans l’écologie des idées
» Si le budget de souplesse devient l’un des éléments clés dont nous disposons pour comprendre le fonctionnement du système environnement-civilisation, et certaines formes pathologiques sont liées à des dépenses inconsidérées compte tenu du budget disponible, la souplesse des idées doit alors forcément jouer un rôle important dans notre théorie et notre pratique. «
Pour Bateson, les idées, comme toutes les autres variables, sont interdépendantes: » en partie à cause de la logique du psychisme, en partie à cause d’un consensus sur les effets quasi concrets de l’action. Ce qui caractérise ce réseau complexe qui détermine les idées et les actions, c’est le fait que, si, de manière générale, chacun des liens qui le structurent, pris isolément, est lâche, en même temps chaque idée ou action donnée est sujette à une détermination multiple venant d’une quantité de fils entrelacés : nous éteignons la lumière lorsque nous allons au lit, parce que nous répondons en partie à l’économie de l’épargne, en partie aux prémisse du transfert, en partie à nos idées sur l’intimité, en partie à la nécessité de réduire l’entrée sensorielle, etc. [...]
Cette surdétermination caractérise tous les domaines de la biologie : chaque trait de l’anatomie d’un animal ou d’une plante, chaque détail de son comportement est déterminé par une multitude de facteurs interdépendants, qui agissent à la fois au niveau génétique et au niveau physiologique. De même les processus de tout écosystème agissant sont les effets de déterminations multiples. «
Certaines des idées acquises au cours d’une première expérience survivront à la seconde, et: » la « sélection naturelle » insistera tautologiquement, pour que les idées qui survivent survivent plus longtemps que celles qui ne survivent pas. Mais l’économie de la souplesse intervient également dans l’évolution mentale : l’esprit ne manie pas de la même façon les idées nouvelles et celles qui ont survécu à usage répété. Le phénomène de la formation d’habitudes opère un tri, mettant en avant les idées qui ont survécu à l’usage, et les classant dans une catégorie plus ou moins séparée. Ces idées, qui ont fait leur preuve, sont donc disponibles pour un usage immédiat et sont dispensées d’un réexamen conscient ; tandis que les parties restées plus souples de l’esprit peuvent être réservées à l’appréhension de données nouvelles.
En d’autre terme la fréquence d’utilisation d’une idée devient un facteur déterminant pour sa survie au sein de cette écologie des idées que nous appelons l’esprit ; en outre, la survie d’une idée fréquemment utilisée est encore accentuée, du fait que le processus de formation d’habitudes tend à la soustraire du champ de l’examen critique. En même temps, la survie d’une idée dépend certainement aussi de ses relations avec d’autres idées : les idées peuvent se contredire ou se valider mutuellement ; elles peuvent se combiner plus ou moins aisément ; elles peuvent aussi, à l’intérieur de systèmes polarisés, s’influencer de façon complexe et mystérieuse.
En général, ce sont les idées les plus rependues et les plus abstraites qui survivent à un usage répété ; elles tendent ainsi à devenir les prémisses sur lesquelles l’ensemble des autres idées reposent, et donc, en tant que prémisses, deviennent relativement rigides.
[...] il existe, dans une écologie des idées, un processus d’évolution lié à une économie de la souplesse, et c’est ce processus qui décide laquelle des idées deviendra une prémisse rigidement programmé. Le même processus détermine la position nucléaire ou nodale, de ces idées rigides au sein de la constellation des autres idées : en effet, la survie de ces dernières dépend de la manière dont elles s’adaptent aux premières. Il s’en suit que tout changement dans les idées rigides entraine des changements dans l’ensemble de la constellation correspondante.
Comme pour Bateson l’esprit – en tant qu’écologie des idées – n’est pas un attribut spécifique du sujet humain, alors : « Il existe certainement des relations analogues dans l’écologie d’une forêt de séquoia ou d’un récif de coraux : les espèces les plus fréquentes ou « dominantes » se trouvent dans une position nodale par rapport aux constellations d’une autre espèce, parce que la survie d’un nouveau venu dans le système dépend de la façon dont son mode de vie s’adapte à celui d’une, ou de plusieurs espèces dominantes. Dans ces contextes, à la fois écologique et mentaux, le mot « adaptation » est un équivalent faible de l’expression « souplesse d’ajustement ». «
http://www.dailymotion.com/video/x3ohuc
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Modèles de danse
» La souplesse globale d’un système dépend de la possibilité de maintien d’un grand nombre de ses variables à un niveau moyen à l’intérieur des limites de tolérances. Mais si une variable donnée garde trop longtemps une valeur moyenne, d’autres variables empièteront sur sa liberté (« la nature a horreur du vide ») et réduiront son espace de tolérance, jusqu’à ce que sa liberté de mouvement devienne nulle ; ou plus précisément, jusqu’à ce que tout mouvement ultérieur ne puisse se faire qu’au prix d’une perturbation exercée sur les variables « conquérantes ». Ce qui revient à dire que la variable qui ne change pas de valeur devient ipso facto rigide.
En fait, cette manière d’envisager la genèse des variables rigides n’est qu’une autre façon de décrire la formation des habitudes. Pour maintenir la souplesse d’une variable donnée, il faut, ou bien que cette souplesse ait l’occasion de s’exercer (exigence positive d’agir), ou bien que les variables conquérantes soient contrôlées directement (interdiction morale ou législative). «
Pour toute société, il existe donc différentes modalité de gestion de la souplesse. Différentes danses, sur un fil commun, pour tout système social. Un mix d’incitations positives à agir (recommandations), et de contrôle législatif (autorité) à disribuer sur des variables dont les dégrés de liberté diffèrent en fonction de leur position relative dans le système (exposition, structure fondamentale ou ajustement). Bateson précise :
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» Même employé à bon escient, la loi n’est sûrement pas le bon moyen de stabiliser les variables fondamentales. Cet effet pourrait-être obtenu, plutôt, par l’éducation de la formation du caractère – ces parties du système social qui subissent régulièrement, comme on doit s’y attendre, les plus grandes perturbations. «
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» Les fonctions biologiques essentielles ne sont pas contrôlées par des variables létales, et les planificateurs de la vie humaine feraient bien d’en tenir compte. «
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« La fréquence de validation d’une idée, pour une période de temps donnée, n’est pas une preuve que cette idée est vraie, ni qu’elle est utile à long terme dans la pratique. « [ex : idée de l'existence d'un esprit transcendant]
Au delà de la danse qu’accomplit tout système, danse qui aurait justement pour objet de capter d’autres modèles de danse, il n’est peut-être pas inintéressant de rapprocher la notion de souplesse de Bateson d’avec la notion de confiance telle qu’aujourd’hui propagée dans les discours de nos politiques et autres analystes des taux d’intérêt. En un certain sens, et à un certain niveau, ce capital de confiance sociale serait l’expression - à peu de variables - d’une partie émergée de ce capital souplesse complexe, ce potentiel de changement non engagé. On devine ici comment certaines des idées de Bateson ont pu partiellement lui survivre, diffuser, se transformer et se mélanger dans le temps des consultations.
Agriculture et écologie
L’écologie – science et(:)ou art des agencements -, celle-ci tente de nous présenter les dynamiques de notre monde du dedans : l’homme partie prenante d’un système complexe incertain fait de séquences entremêlées d’agencement (chemins), de potentiels de combinaisons (émergence). Avec elle nous définissons un écosystème comme une communauté d’êtres vivants composée d’équilibres délicats de dépendances et de compétitions entre les vivants:
- dans un espace donné (milieu) où s’entremêlent des relations réciproques entre les vivants qui le produisent (transformation et rétroaction), comme en sont le produit (production de niches écologiques);
- dans un temps donné, l’écosystème ayant comme une biographie, passant dans le temps d’une stratégie de reproduction quantitative à une stratégie de survie qualitative à mesure que celui-ci mature. Cette stratégie de survie qualitative s’opère par une complexification et hiérarchisation des relations, une multiplication des agencements entre les espèces et le milieu. Cette diversification fonctionne alors comme autant de possibilités ouvertes au développement de formes de vie nouvelles (biodiversité), comme elle garantie la stabilité de l’écosystème dans le temps (résilience et redondance des cheminements des flux de matière, énergie et information).
Or l’activité agricole consiste justement à stopper cette dynamique de maturation des écosystèmes. Le rajeunissement annuel opéré par la récolte ayant pour effet de les conserver dans une stratégie de reproduction quantitative, en ne sélectionnant et n’alimentant que très peu des agencements possibles.
Plus l’activité agricole se développe sur le globe, plus sa surface devient pauvre en agencements, en diversité du vivant, plus les écosystèmes sont jeunes, et donc vulnérables aux changements des milieux.
Concernant les biocarburants, la question n’est donc pas tant de savoir si ceux-ci sont bons ou mauvais « par essence », ou si nous devons attendre du mieux de la seconde génération, etc. Car au-delà de toute les évaluations quantitatives possibles des uns et des autres (SAU disponible, capacité de production, état des stocks et autres chiffres, voir ci-dessous), la question est bien de savoir où placer le curseur d’arrêt au défrichement des forêts – ces écosystèmes matures complexes à grande biographie -, donc à l’appauvrissement généralisé des agencements du vivant. La question agricole est d’abord une question de surface d’occupation, avant d’être une question d’usages.
A la question de savoir si nous avons le potentiel de terres pour assurer tel ou tel niveau de production de biocarburants tout en mangeant à notre faim, on peut sans doute répondre oui en dehors des cas de spéculation massive. Voir notamment l’exemple mexicain ci-dessous, comme le rapport de la FAO concernant l’agriculture biologique et sécurité alimentaire ou encore l’article sur les 12 mythes sur la faim dans le monde .
Le plus inquiétant, c’est bien de commencer par formuler une telle question, celle-ci faisant implicitement l’économie des conséquences de la mise en culture du monde, sur le monde. Le problème des biocarburants n’est pas celui de la nourriture pour l’homme, mais bien plus celui de la nourriture des agencements potentiels de l’ensemble du système terre.
http://www.dailymotion.com/video/x59ilt
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Agriculture : chiffres et facteurs
Facteurs de pression sur l’offre agricole (capacités de production) :
– conditions climatiques ;
– subvention, rentabilité de l’activité (niveau de prix et répartition des profits entre producteurs et distributeurs) et incitation à la mise en culture ;
– surface agricole utile, état productif des sols, potentiel de croissance des terres arables ;
– stocks tampon disponibles ;
– progrès technologique et productivité agricole ;
– coût et disponibilité des moyens de production (intrants, eau et énergie, transport, …) ;
– concurrence des usages du sol (tourisme, environnementalisme).
Facteurs de pression sur la demande agricole :
– démographie ;
– spéculation financière (libération des filières agricoles et abandon des stocks de régulation publics) ;
– concurrence des destinations (agrocarburants et alimentation) ;
– développement économique (Chine, Inde, etc.), modification des régimes et montée dans la chaîne alimentaire (consommation de calories animales).
* En 2007, la hausse mondiale des prix agricoles a été de 40% en moyenne selon la FAO, tendance qui s’est exacerbée début 2008. Selon la Banque mondiale, le prix des produits de première nécessité a progressé de 80% depuis 2005. Dans les pays riches la part de l’alimentation dans les revenus se situe entre 10 et 20%, et atteint de 60 à 90% dans les pays en développement.
* Les stocks de blé étaient d’environ 200 millions de tonnes à la fin de la campagne 2000-2001, ils ne sont plus aujourd’hui que de 111 millions de tonnes. Si l’on compare le niveau du stock à la production annuelle de 614 millions de tonnes, cela correspond à 66 jours de consommation, si l’on compare avec les volumes du commerce mondial les stocks disponibles ne représentent plus qu’un an de marché.
* Le prix du riz a presque doublé sur les marchés internationaux au cours des trois derniers mois. La Chine, l’Inde ont augmenté les taxes à l’exportation ; le Vietnam et le Cambodge ont interdit temporairement toutes leurs exportations, le Brésil cherche à faire de même ; les Philippines ont, comme le Bangladesh, supprimé les taxes à l’importation et demandé en urgence la livraison de 1,5 millions de tonnes au Vietnam; la Thaïlande a décidé de vendre son marché intérieur du riz 40% moins cher que le prix mondial.
* L’agriculture manuelle représente encore aujourd’hui 1 200 millions de producteurs, l’agriculture attelée 300 millions, l’agriculture mécanisée, 50 millions.
* La Banque mondiale vient d’avouer n’avoir consacré que 12% de ses prêts à des projets agricoles en 2007, contre 30% dans les années 1980. Elle souligne également que 4% seulement de toute l’aide publique au développement va aujourd’hui à l’agriculture.
* D’après l’UNCCD, un tiers de la superficie des terres émergées du globe - 4 milliards d’hectares, soit l’équivalent de la surface forestière – est menacé par la désertification. Plus de 250 millions de personnes sont directement affectées par ce problème. 24 milliards de tonnes de sols fertiles disparaissent chaque année.
* D’après la FAO, la dégradation des sols s’étend chaque année sur 5 à 7 millions d’hectares de terres agricoles de plus. Près de 2 milliards d’hectares de terres agricoles et de pâturages souffrent d’une dégradation modérée à grave – soit une étendue à peu près égale à la superficie combinée du Canada et des Etats-Unis. Dans certains endroits, la couche superficielle fertile est épuisée 300 fois plus vite que la nature ne peut la reconstituer. Au Khazakstan, par exemple, près de la moitié des terres agricoles seront perdues d’ici à 2025, si on en croit l’Institut national de gestion des sols.
* De nouvelles surfaces ont été dédiées à l’agriculture en Amérique latine et en Russie, expansion compensée par l’urbanisation de l’Europe et de l’Asie. Dans les dix dernières années, 8 millions d’hectares cultivés ont ainsi disparu en Chine, soit les deux tiers de toute la surface arable de l’Allemagne. Nous venons tout récemment de franchir le seuil de 50% de la population mondiale vivant dans des villes. En 1950, le chiffre n’était que de 30%.
* A l’échelle du globe, les pertes de surfaces arables (terre qui peut être labourée ou cultivée) sont estimées à une fourchette comprise entre 70 000 et 140 000 km2 par an (soit -à titre de comparaison entre 12 et 25% du territoire français). Ce chiffre est estimé à plus de 100 000 km2 par B. Sundquist de l’Université du Minnesota dans son étude synthétique publiée en 2000, Topsoil loss – Causes, effects and implications: a global perspective.
* En Europe, il est prévu que les combustibles issus de la biomasse couvrent 5,75 % des besoins en carburants routiers en 2010 et 20 % en 2020. L’Europe serait ainsi tenue de mobiliser 70 % de ses terres arables pour tenir cet objectif.
* L’irrigation agricole représente 70% des prélèvements mondiaux en eau douce, 90% de la consommation. On estime que la construction des grands barrages a permis d’exploiter de 30 à 40% supplémentaires des terres de la planète. Il n’y a pas de produit de substitution à l’eau dont il faut mobiliser en moyenne 1000T pour produire 1T de céréale.
* Dans le monde, 277 millions d’hectares sont irrigués (année 2002, source FAO) sur 1,4 milliard d’hectares de terres arables au total. Ils fournissent environ 1/3 de la production alimentaire mondiale. Trois pays (Inde, Chine, États-Unis) représentent 50 % des surfaces irriguées totales. 80 % de la nourriture produite au Pakistan provient de terres irriguées, 70 % pour la Chine, mais moins de 2 % pour le Ghana, le Mozambique ou le Malawi.
* Selon des estimations de la FAO, l’accumulation de sel dans le sol a gravement endommagé 30 millions d’hectares de terres irriguées. La salinisation, conjugée à la saturation par l’eau, affecte une autre tranche de 80 millions d’hectares.
* L’objectif des biotechnologies est d’obtenir des plantes capables de produire dans des situations de manque d’eau modéré, la perspective de plantes poussant sans eau restant illusoire.
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Cas d’école
Traduction anglaise d’un article de La Jornada de Mexico qui analyse les différents facteurs qui ont conduit à la crise mexicaine de la tortilla (http://mexfiles.wordpress.com/category/food-and-drink/tortillas/). Merci à Tilleul du forum effets de terre.
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Mexico is the fourth largest corn producer in the world. Last hear, it harvested 22 million tons, mostly – although not exclusively – white conn. The volume is much lower than the United States: 280 million tons in 2005, though most is yellow corn. That county controls 70% of the world market. One difference between the other major producers and Mexico, which is important in Latin America, is that Mexican corn is grown for human consumption. We are a culture born from corn.
The fall of Mexican corn
For decades Conasupo ( Compa ñía Nacional de Subsistencias Populares ) played a fundamental role in regulating the national market, stockpiling, importing and distributing grain. As a result of signing the North American Free Trade Agreement (NAFTA), the program was terminated.
Between 1994 and 1998, Conasupo was the seller of last resort. In 1998, Eresto Zedillo said that the major corporate sellers (Maseca, connected with ADM; MINSA, associated with Corn Products International, Arancia and Cargill, and merged with Continental) were in charge of the national market. The former state monopoly,which despite corruption functioned reasonably well, was transferred to private monopolies which had the objective of making rapid returns on their investments.
Dismantling Conasupo was an essential step in privatizing the corn and tortilla market. Other government measures were freeing the price of tortillas in 1999 and closing down Fidelist, a a subsidy program which provided food for 1.2 million families in poor urban areas.
Another major change in production was to modify the form in which corn was processed. For many years, tortillas were made though a process of nixtamalization [mixing “cal” — limestone, which frees essential amino acids in the corn – in with the grain] which was an key process in milling producing tortillas. This started to change during Carlos Salinas de Gortari’s administration (1988-1994), when tortillas made with processed wheat flour were substituted for nixtamal.
Changing the method of production provoked a strong conflict between the economic actors involved, and was known as “the tortilla war.” Legal battles drastically reduced the importance of the mill and tortilleria owners. In 2003, 49% of tortillas were produced by the major industrial producer. Grupo Maseca had control of 70% of this market. An alliance of the major producers has, in the last five years, grown their market share significantly.
From a national to international price
Commercial producers in Mexico were simultaneously storing local grain and importing it. My controlling inventory, they could demand that prices be lowered or raised according to their needs. They acquired a substantial part of the spring and fall Sinaloa harvest (by far the most important in the Republic, accounting for almost 10 tons in the last spring and fall cycle) at a price of $350 pesos ($30 US Dollars) per ton per ton. They could already count on having nearly a million tons of corn, enough on hand to get into speculation, hold back supplies to articificially raise the prise. Those same ten tons from Sinaloa, sold for 3,500 pesos a ton (US$320) in Mexico City: 2,150 pesos (US$197) over what was paid.
True, the price of corn in the world market had risen in recent months, as a result of the use of corn for distillng ethanol But those increases had no relation to the price of corn in Mexico. On the Chicago Mercantile Exchange, bids reached almost US$ 144 a ton, but this is less than half the price corn was sold for in Mexcico City.
The costs of diesel, gasoline and electricity, the overhead costs for transport and processing, rose during the last months of the Vicente Fox administration. This affected the consumer price of tortillas, but overhead only accounts for 30% of the cost of production.
There was absolutely no justification for the jump in the price of tortillas. Neither rising energy costs, nor the jump in prices on the international market justified the consumer price. The central problem was speculation by the elevator owners.
Speculation is the favored market model of those that believe in fully bringing in the NAFTA regulations, dismantling the state development agencies and businesses though savage privatization. The result is a clearly inefficient market, for all intents and purposes, a speculative monopoly. Thanks to politicians like Luis Téllez y Santiago Levy, the Mexican government has cut off its hands when it comes to intervening to create order in the market.
Cargill can’t lose in México
When the price of tortillas goes sky-high, the multinational Carill wins. IF they import corn from the United States, they benefit. If, on the other hand, they export to other countries, they receive subsidies. When they seek approval for the use and explotation of grain terminals in ports, they maintain their profit margin.
Cargill, a 140 year old company, is the second largest privat ecompany in the world, and has 149,000 employees in 72 countries. Fortune magazine lists it as the 20th most important company on the planet. It buys, processes and distributes grain and other agricultural products, describing itself in its literature as: “the flour in your bread, the wheat in your noodles, the salt in your la harina en su pan, el trigo en sus tallarines, la flavor in your food. We are the corn in your tortillas, the chocolate in your dessert, the additives in your gasoline. We are the oil in your salad dressing, and the meat, pork or chicken you have at dinner. We are the cotton in your clothes, the stuffing in your sofa and the fertilizer in your field.”
The multinational has had a presence in Mexico for more than 80 years, beginning with forestry operations in the Northeast. In 1972 it opened it’s first office in the country with six employees. When NAFTA came in and after Conasupo ceased operations, there was a huge gap in the Mexican market, which the international giant was poised to fill. It’s presence in Mexican agriculture is overwhelming.
Under NAFTA, corn imports from the United States were subject to yearly caps, with imports over the yearly amount subject to tariffs. However, the Mexican government unilaterally eliminated this protection, permitting any amount of grain to come in without penalties. Between 1994 and 2001, the import quota rose to nearly 13 million tons. The two major agricultural corporations, Cargill and ADM sold most of the U.S. corn sold in Mexico, and benefited enormously from the end of tariffs. In addition, they also benefited from the indirect subsidy they received from Washington in the form of export credits.
Recources under the export credit program were for shareholder costs, storage, handling, transport and cabotage * for transporting Sinaloa grain, as permitted under the regulations of the time, were generous to Cargill. When, as it happened in 2006, the multinational exported hundreds of thousands of tons of grain to other countries, it received export subsidies from the government.
Commercial white corn producers in this country receive what is called an “objective price”. For most of the internatinonal market, the “indifferent price” is used, calculated on the international market by reference to the costs of storage and transport from grain elevators in New Orleans to the ultimate Mexican consumer. The difference between the “objective” and “indifferent” p[rice can fluctuate between 450 and 500 pesos (US$ 40-45) per ton, which is paid by the government, and not by the commercial enterprise, which only receives the “indifferent” price. Cargill, as one of the most important grain elevator operators, receives an important indirect subsidy this way.
En 2002 the Comisión Federal de Competencia [Mexican equivalent of the Federal Trade Commission] authorized Cargill to develop, use and exploit a private port in Guaymas, Sonora, together with Grupo Contri, whose main activity is buying, storing and selling other grains – mostly wheat, corn and sorghum. The giant company also controls the principal grain port in Veracruz.
Cargill was little known of in Mexico until in 2001 Congress approved a special tax on the production and importation of fructose, a corn-based sweetener. The multinational imports around 385,000 tons annually. The affair was a disaster in international commercial courts.
Mexico lost their case for the tax
Cargill is considered responsible for the rise in tortilla prices, having bought and stored 600,000 tones of Sinoloa corn for 650 pesos a ton (US$60) which it turned around months later at 3,500 pesos per ton (US$320). The response was to lift import caps on cereal grains, which is supposed to lower prices and bring benefits. Lorenzo Mejía, president of the Unión Nacional de Industriales de Molinos y Tortillerías (Milling and Tortilla Industrial Union) says: “the millers cannot import grain and use Cargill’s services“.The company has rejected the indignant wave of accusations it has faced. It denies being “the corn in your tortillas” – as it says in its consumer brochures – and, in a press release, claimed, like consumers, masa-produers and tortilla vendors, to be worried by the high price of corn. Cargill blames the price rise on the free market and tells the Mexican public that the rise is due to purchasing by pork producers.
The bankruptcy of a model
The rise in the price of tortillas has demonstrated the weakness of the Mexican state against the monopolies. They control the marketing and production of corn, and can set off a round of inflation without impunity. The Executive has no arms to fight this war.
The federal government’s response to the rise has been pathetic. It closed a few tortillerías, and made a media show of the offensive against abuse and blamed the vendors. It announced no measures to control the price of production, or to alter the basic rules. While the producers approve of the government’s response, claiming they are not responsible for the price jump.
The President has announced that it will allow white corn to be imported without tariffs. But those acquiring the cereal are the same ones responsible for the price increases, and who already control the inventory. And these imports are a blow to Mexican farmers, worried about the country being flooded with bad quality grain, likely to contaminate their seed with transgenetic varieties or seed infected with aflatoxina.
Of course, the Calderón administration has buried the information on the speculators. ASERCA 1 has a detailed report detailed. The present system, in which the federal government subsidizes commercial storage and sale of corn, requires accurate reporting and the ability to control reserves. In spite of this, we only hear of the governments inability to inject itself into the market. The President is not interested in the crisis, except that it gives his government a opening to project legitimacy to the poor. Or, to appear decisive if he steps in to control inflation.
Since the start of NAFTA in January 1994, tortilla prices have risen by 738%. The result has been less consumption, of worse quality.
Mexican food supply now depends much more on the United States. Native seeds have been infected with imported transgenetic varieties. Rural migration has left many rural communites deserted except for the old, woman and children. A substantial part of the cereal production region is at risk, or could be turned to other crops. These other crops will also face a price drop as corn fields are converted to more profitable harvests.
Today we are living through a new tortilla war, different than that in the 90s when different businesses faced off. Now, it is the big argo-businesses against the poor. In this war, the government of Felipe Calderón has clearly sided with the monopolies who helped him gain the Presidency.
S’il existe une écologie des (mauvaises) idées comme une écologie de (mauvaise) l’herbe, celle-ci ne serait-elle pas à trouver dans les conditions de production du terreau nécessaires à faire grandir nos actions pour et avec l’environnement. Car pourquoi ici telle ou telle solution n’est pas implémentée alors que nous en avons les moyens techniques ? Quel mode de pensée et quel type d’organisation sociale associée font que précisément telle mesure ne voit pas le jour ? Pourquoi favorisons-nous les mesures fondées sur « toujours plus de…moins de nous-mêmes dans le monde » ? Autrement dit pourquoi n’avons nous pas le désir de, la patience de, et préférons raisonner en terme de pénurie et d’urgence ? Tout ne serait-il pas le symptôme d’une d’une écologie des idées défaillante, d’un mauvais terreau de pensée ? L’extrait suivant de l’article de la revue Multitudes : « Révolution informationnelle, écologie et recomposition subjective » nous éclaire sur cette voie.
© Raphael Richard – http://www.24pm.fr
Jacques Robin : « Je voudrais montrer comment une prise de conscience écologique va avoir une action très forte, dans les 10 ou 20 années, une action socio-économique et, bien entendu avant tout, dans l’idée des nouveaux rapports, d’une nouvelle alliance avec la Nature. Il est très difficile de faire passer le message que la Biosphère est un système hyper complexe autorégulé, ce qui veut dire non seulement que nous subissons l’influence de l’écosystème dans lequel nous sommes, mais que notre mode de vie va agir sur cet écosystème.
http://www.dailymotion.com/video/x55ejl
Nous nous trouvons devant un choix écologique : nous ne pouvons plus nous livrer à des activités industrieuses sans qu’il y ait des conséquences gravissimes pour la survie de notre espèce. Or, que voyons-nous dans la société, dans le système industriel marchand tel que nous le connaissons ? Une politique de l’environnement. C’est à dire : tant pis ! il y a un effet de serre, il y a un trou d’ozone, bon, on va vendre un petit peu plus de pots catalytiques, on va trouver des substituts aux aérosols, mais on ne va pas changer notre modèle de consommation, notre gaspillage, notre modèle de production, notre démographie, et puis on va créer des éco-industries. Tant mieux ! En créant des éco-industries, on va faire du PNB, on va peut-être créer des emplois. On ne veut pas avoir cette idée fondamentale que nous sommes en copilotage avec la Nature. Nous sommes avec la Nature en situation. . L’élément le plus complexe qu’elle a créé, c’est-à-dire l’homo-démens, va continuer son évolution, sauf s’il se fait exploser lui-même, mais il a une chance d’être celui qui peut « copiloter » un peu dans cette symbiose avec la nature, et c’est une transformation radicale des rapports, des uns et avec les autres. Cette écologisation des idées, veut dire que nous avons un autre rapport avec la Nature – on n’est pas en admiration devant la Nature, on l’a toujours transformée.
Je pense que l’écologie est un grand tournant, à condition que cette écologie soit prise dans ce sens et non pas dans celui d’une ingénierie écologique qui nous amènerait probablement à une sorte de terreur écologique aussi grande que la terreur raciste. Quand j’entends dire que l’écologie n’est pas à marier : si, l’écologie est à marier avec la dimension sociale. Sinon, elle devient un danger. Et il y a plus que la dimension sociale et économique, elle doit se marier avec une sorte d’altérité, avec les autres. Il me semble que ce sont trois choses :
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Il est important que nous substituions à ce qui se passe actuellement, non pas une idéologie nouvelle dans le sens d’une idéologie dure (nous avons soupé des idéologies dures, du marxisme, du fascisme, du libéralisme), non pas une idéologie molle, mais une idéologie douce, qui fasse la part de nouvelles connaissances et qui marie l’écologie, la dimension socio-économique.
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L’homme n’est pas fait pour travailler, il est fait pour agir, pour être curieux, reconnaître sa niche écologique, avoir des rapports avec les autres.
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Il est nécessaire que nous trouvions alors, dans les rapports des uns envers les autres, mais aussi des rapports avec des groupes, ce qu’on pourrait appeler le fédéralisme, ou ce qu’on pourrait appeler la fin du centralisme démocratique.
Je crois que c’est le mariage de ces trois éléments nous apporterait l’espoir, non linéaire, d’aller vers un avenir… »
Félix Guattari : « Je voudrais juste un peu forcer la note sur le caractère irréductiblement non dialectique des problématiques devant lesquelles nous sommes, c’est-à-dire quand on met l’accent sur la nécessité de repenser les rapports interhumains, les rapports familiaux, les rapports d’éducation, les rapports de voisinage, de l’habitat, de l’urbanisme, de la santé, etc., on est dans un registre de l’économie, d’écologie sociale qui pourrait aussi être prise sous les paradigmes scientistes véhiculés par l’économie productiviste.
Alors que mon idée d’associer à l’écologie environnementale l’écologie sociale, l’écologie mentale, ajoute cette préoccupation profondément antidialectique, à savoir : s’il y a un avenir (et il y a un avenir possible même s’il y a des risques de catastrophes et de barbarie absolue à l’horizon historique), même s’il y a des sursauts collectifs pour recomposer le social, recomposer des relations internationales, etc., il y a quelque chose qui ne sera jamais résolu (par le niveau technico-scientifique, par les révolutions sociales, par les révolutions moléculaires de toute nature), qui est l’existence humaine comme telle. Dans sa finitude, dans sa solitude, son désarroi total. S’il n’y a pas de remise permanente du curseur sur cette finitude, alors toujours il y a le risque de basculer dans cette sorte de progressisme générateur de catastrophes.
Ce n’est qu’à condition qu’il y ait cette assumation – comme on peut penser qu’elle était faite dans les sociétés archaïques, je pense à de très beaux articles de Pierre Clastres sur la solitude des Indiens qui chantent dans la nuit directement, en-dehors de tout rapport social -, si on ne ramène pas le curseur là, alors on n’aura jamais la capacité, le courage, la responsabilité éthique d’en finir avec ces pratiques destructrices. La société productiviste telle qu’on la vit est comme une drogue. D’ailleurs, elle produit des drogués de toute nature. Et il faut arriver à cette sorte de désintoxication du progressisme qui consisterait à se retirer sur soi et à se déconnecter de toute pratique sociale, de tout engagement dans la vie politique.
En tout cas de les voir sous cet angle, donc de fonder l’angle de prise de vue humain sur les différents processus socio-économiques, technico-scientifiques, toujours avec ce recul de la subjectivité, cette distance qui est sans arrêt à reconquérir et qui est quelque chose que je mettrais dans l’ordre, disons, d’une activité analytique, pas exactement dans le sens psychanalytique freudien (qui, à mon avis, n’a fait qu’apercevoir cette dimension, notamment avec son concept de pulsion de mort qui, d’une certaine façon, règle la question).
Mais il n’y aura de reprise écosophique, c’est-à-dire la reprise d’une fonction éthico-politique de refondation du rapport de l’individu à son corps, du rapport de l’individu au temps, du rapport de l’individu à l’autre, à l’altérité, à la différence, aux formes esthétiques, etc., qu’à la condition qu’il y ait cette finalisation sur le projet de vie. »
Jacques Robin : « Devant l’inconsistance des « propositions » politiques sociales et syndicales actuelles, j’essayais de formuler ce que pourrait être un courant qui essaierait de penser l’homme comme pouvant s’épanouir davantage.
Je propose de marier l’écologie et le socialisme, en tant que poseur de questions sociales, ce qu’il a fait depuis le XIXème siècle, mais en le reposant autrement, à cause de la nature même des technologies. Et il faut que le fédéralisme, les rapports d’altérité et de reconnaissance de l’altérité, soient mis au premier plan.
Il y a un autre grand problème qui se pose à nous, c’est d’avoir le courage de ne pas confondre la morale et l’éthique. On voit bien comment toutes les sociétés, mises en présence de forces intérieures et extérieures immenses, essaient de donner un sacré, ce sacré donnant à la fois la religion et la morale, et comment petit à petit le décalage entre cette morale et la pratique des mœurs a été tel qu’il a bien fallu essayer de s’organiser. Je crois que rien n’est plus urgent que de créer une éthique critique autonome. De même qu’on peut avoir la spiritualité sans foi, il faut que l’on puisse créer une éthique critique autonome sans morale. J’en vois des pistes chez Foucault, Habermas et Morin… »
Félix Guattari : « Mon interrogation, elle, est de savoir s’il y a une pratique de ce type d’éthique. Est-ce qu’il s’agit d’un impératif transcendant, ou est-ce que, au contraire, il n’y a pas, au niveau des théories individuelles, au niveau de la vie de couple, la famille, au niveau du travail, dans l’école, le voisinage, etc., une reproblématisation permanente de cette dimension éthique ?
C’est, encore une fois, ce que le freudisme a fait en essayant de redonner du sens, une lecture possible à des « faire » qui relevaient en apparence du non-sens, du moins à une époque donnée, qu’il s’agisse d’hystérie, de sexualité infantile, etc., l’idée que c’est quelque chose qui peut se travailler.
Et c’est là qu’on se sépare de Kierkegaard. Il ne s’agit pas de quelque chose qui tombe de la transcendance, il s’agit de dire : bon, vous travaillez dans telle situation, dans telle université, dans tel hôpital psychiatrique ou dans tel syndicat… Est-ce qu’il y a un « faire », est-ce qu’il y a une pratique qui permet précisément de ramener ce curseur éthique qui fera, non pas interrogation sur l’autre en disant : « mais pour qui est-ce que tu te prends, tu te prends pour un chef ? etc. », mais la question toute naturelle : « ah ! tu es là, toi, à cet endroit, et moi je suis à cet endroit… » et d’une certaine façon, nous sommes dans un rapport de déréliction absolue et nous le surmontons malgré que nous ayons accès à ce degré zéro de l’existence. Nous construirons d’autant plus une projectalité qui aura sa logique, qui aura sa raison, qui aura sa prolongation dans le domaine du socius. C’est donc cette idée de refondation des praxis, à tous les niveaux, qui me semble être corrélative à la positionnalité de son éthique. »
+ Un changement d’ère ? Entretien avec Jacques Robin, psychomotivation.free.fr
+ L’irruption de l’écologie ou le grand chiasme de l’économie politique, Yann Moulier Boutang
+ De l’économie à l’écologie Marché, capitalisme, salariat, écologie, Jean Zin