Archive pour la Catégorie 'Ressource en eau'

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Fragments d’un langage de l’eau (partie1)

 « Les verres d’eau ont les mêmes passions que les océans » Victor Hugo

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Illustration © Caderic 2007

     L’eau est une chose banale du fait de l’ignorance que nous acceptons à son égard et qui fait que nous n’avons d’elle qu’une très faible conscience de nos consommations réelles. Notre hypothèse de travail est que l’eau est un « personnage » (« l’eau que vous buvez a été pissée six fois par un diplodocus. » Paul-Emile Victor), un acteur social, avec lequel nous sommes ou entrons en conflit. Or comme tout personnage, celui-ci possède son lange propre : « l’eau parle sans cesse et jamais ne se répète » Octavio Paz. Alors au moment de négocier une possible sortie ou évitement de crise, il conviendrait peut-être d’explorer certaines des bases de celui-ci.

Quoi de plus banal que l’eau !

Ma table de travail, banal agencement d’un bloc de papier et d’une tasse de café, représente à elle seule l’équivalent des 140 litres d’eau qui ont été nécessaires à la production d’une tasse à café de 125 ml, ainsi que les 1000 litres d’eau englobés dans le processus de fabrication de mon bloc papier de 100 feuillets A4 (80 g/m2). On pourrait de demander ce que représente les 150 litres quotidiens que nous puisons au robinet quand on sait que 2400 litres sont nécessaires à la production d’un hamburger de 150 gramme. La masse d’eau « domestique » ne représente ainsi qu’environ 0,05% de nos besoins quotidiens.

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La grande quantité d’eau sur terre est une anomalie si on la compare aux les autres planètes telluriques du système solaire, notamment au regard de sa proximité d’avec le soleil. En imaginant que la surface du globe soit uniformément recouverte d’un océan unique, celui-ci aurait comme épaisseur moyenne environ 3 km (20cm pour Mars).

La question de l’eau est donc globalement un problème de coût d’accès à une ressource inégalement répartie : sécheresses localisés dans les déserts froids ou chauds, inondations dans les zones de crue.

  • Coût d’accès économique (transport, dessalement, traitement)

  • Coût d’accès politique (gouvernance et partage des usages)

L’hypothèse d’un conflit ?

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     « Imaginons un monde où nous serions en conflit avec l’eau », finallement come avec n’importe quel acteur social dont nous ne comprendrions pas bien le langage et donc les revendications. Autrement dit, évaluer les qualités d’une histoire, d’une relation qui serait celle d’une conquête d’un élément qui dégénérerait en conflit à mesure de l’accroissement d’un certain type de pouvoir sur lui. L’histoire d’un dialogue perturbé, alors même que nous somme composé d’environ 65% de ce liquide[3], que nous explorons l’infiniment grand ou petit.

Prenons le temps d’explorer les divers fragments qui ont constitué au cours de l’histoire ce que l’on pourrait appeler un langage de l’eau tel que traduit par l’homme (de la physico-chimie à écologie) au cours du temps. La partie de sa « musicalité » qui nous est intelligible, sous la forme d’une photographie des connaissances sur l’eau 2006. Car les scientifique vous le diront, à chaque fois qu’ils solutionnent une problématique liée à l’eau, de nouvelles contradictions apparaissent dans les observations. Comme si elle ne se laissait pas faire. Entre anomalies et contradictions, nous n’avons pas de « théorie » de l’eau mais des paramètres à ajuster, à orienter au cas par cas. En d’autres termes, nous n’arrivons pas à reproduire les propriétés découvertes dans les observations. Ce que reprenant Octavio Paz on pourrait traduire sous une forme littéraire par : « l’eau parle sans cesse et jamais ne se répète. »

L’eau un élément baroque !

Des origines au maintien de l’eau sur la terre…

     C’est une banalité de dire qu’il n’existe pas d’unanimité au sein de la communauté scientifique au sujet des origines de l’eau sur la terre. La version suivante semble être la plus communément acceptée. D’origine extra-terrestre l’eau aurait été amenée par les nombreux impacts de météorites et de comètes impactant la terre au cours de sa formation. Comète en Sibérie 1908, Syrie en 4000 av JC et théorie micro-comètes (bombardement quotidien  5-10 par jour, diamètre environ 6m, soit 3000 m3/an).

Par suite cette eau aurait été libérée dans l’atmosphère sous forme de vapeur par les dégazages volcaniques. Avec le refroidissement progressif de la terre, cette eau se serait condensée sous forme liquide de manière à former les océans. Nos corps seraient donc, selon cette théorie, extra-terrestre à 70%. Mais finalement le plus curieux ne serait-il pas de savoir pourquoi et comment l’eau a-t-elle pu demeurer (et de manière accessible !) sur notre planète.

Il est tout à fait étrange de constater que si tout le monde accepte l’idée que la pomme tombe vers le sol, personne ne se questionne sur le fait que l’eau ne s’enfonce pas pour disparaître sous terre. Si l’eau des océans ne s’infiltre pas dans les profondeurs, c’est parce que la chaleur interne de la Terre la repousse à la surface du sol et si l’eau ne s’échappe pas dans l’espace car retenue par l’atmosphère. On estime néanmoins que depuis la création de la terre la perte d’eau dans l’espace serait d’environ 3m.

La persistance de chaque élément est donc fragile, comme l’illustre le cas de Venus, ce sont les rencontres qui sont déterminantes. L’eau initiale de Vénus est probablement restée sous forme de vapeur (forte température du fait de la proximité du soleil), contrairement à celle de la Terre qui a très rapidement été condensée en eau liquide. L’hypothèse est la suivante la : vapeur d’eau initiale, en grande quantité dans l’atmosphère, a probablement été intégralement photolysée par les U.V. solaires, ce qui n’a pas pu se produire sur Terre à cause de l’état liquide de l’eau. L’eau est donc devenue H2 et O2. Le dihydrogène, molécule légère, a quitté la planète et  O2 a été complètement absorbée en oxydant le fer présent dans le sol de Venus. C’est donc parce qu’elle a pu prendre la forme liquide l’eau a pu rester sur terre!

De la structure baroque de la molécule d’eau à l’apparition de la vie…

     L‘eau, si on la compare à d’autres corps de composition analogue, l’eau possède des caractéristiques anormales, sans lesquels la vie n’aurait pu se développer sur terre.  

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Une molécule d’eau (H2oO) se compose d’un atome d’oxygène (0) relié à deux atomes d’hydrogène (H) par des liaisons de covalence[4]. Bien qu’électriquement neutre, chaque molécule d’eau est polarisée du fait de son asymétrie. La densité d’électrons étant plus grande près du noyau d’oxygène que près des noyaux d’hydrogène.  Le premier est chargé négativement (δ-) tandis que les deux derniers sont chargés positivement (δ+). Les forces électrostatiques qui en résultent sont responsables des propriétés physico-chimiques de l’eau, voir tableau ci-dessous.

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La forme d’une goutte d’eau

     Une goutte d’eau est formée de milliards de molécules d’eau. Elles sont reliées les unes aux autres par leurs pôles : chaque atome d’hydrogène (δ+) de l’une se place près de l’atome d’oxygène (δ-) d’une autre (attraction électrostatique).

Si les atomes d’un milieu se regroupent c’est pour former la configuration d’énergie la plus basse. Un atome à la surface (frontière) est moitié en contact avec l’air ou un solide, moitié dans l’eau, il a donc une « énergie » plus élevée (excitation) que ses pairs situés au cœur d’un même milieu ; c’est l’énergie d’interface.

Si l’on étire l’interface en la déformant, le nombre d’atomes se trouvant à l’interface augmente, donc l’énergie d’interface augmente. Si l’énergie d’interface entre un solide et un liquide est forte, alors le liquide ne s’étale pas et reste sous forme de gouttelette afin de garder une configuration d’énergie la plus basse possible. Ce qui revient à minimiser la surface de contact, la forme correspondant à la plus petite surface possible étant la sphère ceci explique la forme des gouttes d’eau soit diminuer la surface de contact entre les deux milieux et donc l’énergie.

Si maintenant on « casse » la gouttelette en deux, on va créer de la surface, deux sphères de volume V/2 ont une aire plus grande qu’une seule sphère de volume V. Donc si les deux gouttelettes se rencontrent, elles vont avoir tendance à se fusionner pour minimiser la tension superficielle.

Ainsi une goutte, quand elle n’est soumise qu’à la tension superficielle, dans un nuage par exemple, prendra une forme sphérique – et tout écart à cette forme traduira l’existence d’autres forces.

Suite…


[1] Source d’après UNESCO-HE[2] Un individu consomme globalement 1100m3 d’eau par an, soit environ 3000 litres par jour.[3] La quantité moyenne d’eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne de 70 kilogrammes.[4] Une liaison covalente est une liaison chimique dans laquelle chacun des atomes liés met en commun un ou plusieurs électrons, il n’y a pas de « vol » d’électrons d’un atome vers l’autre. La liaison covalente tend généralement à être plus forte que d’autres types de liaison.

Notions sur la production électrique nucléaire française

     Au moment où se prépare le Grenelle de l’environnement, il est peut-être utile de rappeler quelques points concernant le nucléaire civil: quelle part de l’énergie électrique d’origine nucléaire, quel fonctionnement des centrales et pour quelles vulnérabilités environnementales ?

La production d’énergie électrique en France

Notions sur la production électrique nucléaire française dans -> ACTUS image00113

En 2005 d’après DGEMP / Observatoire de l’énergie, avril 2006 : Électricité en France : les principaux résultats en 2005 et en production brute :

  • la contribution du parc nucléaire atteint 451,5 TWh, en progression de 0,7% ;

  • la production hydraulique chute à nouveau fortement (-12,4%) et atteint à peine les 57,9 TWh ;

  • la production thermique classique rebondit (+11,0%) avec 65,9 TWh, le niveau de production thermique répond à l’important déficit hydraulique ;

  • la production éolienne passe de 0,6 TWh en 2004 à 1,0 TWh en 2005.

La production totale nette[1] d’électricité s’élève donc à 549,4 TWh (+0,1%) et se répartit en 430,0 TWh nucléaires (78%), 57,2 TWh hydrauliques et éoliens (11%) et 62,2 TWh thermiques classiques (11%).

Fonctionnement

     Une centrale nucléaire est une centrale utilisant la fission nucléaire pour produire une chaleur dont une partie sera récupérée pour être transformée en électricité « transportable ».

1.       La fission des atomes engendre de la chaleur, énergie nucléaire.

2.     A partir de cette chaleur, on fait chauffer de l’eau.

3.       L’eau ainsi chauffée permet d’obtenir de la vapeur.

4.       La pression de cette vapeur fait tourner une turbine, énergie mécanique.

5.       La turbine entraîne alors un alternateur qui produit de l’électricité

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La différence essentielle entre une centrale nucléaire et une centrale thermique « classique » réside donc dans le remplacement de chaudières à combustibles fossiles (fuel, charbon…) par un réacteur nucléaire. Il existe différentes filières de centrales, chacune se caractérisant par l’association de trois éléments principaux :

  • le combustible : uranium naturel, uranium enrichi ou plutonium ;

  • le modérateur : soit le type de substance utilisée pour favoriser le développement de la réaction en chaîne : eau ordinaire, eau lourde ou graphite ;

  • la caloporteur : soit le fluide en charge de « transporter » la chaleur produite par la fission  du combustible nucléaire : eau ordinaire sous pression ou en ébullition, eau lourde, gaz carbonique, sodium ou hélium… 

Réacteur nucléaire

     Les centrales nucléaires françaises appartiennent à la filière dite REP, eau sous pression. Le combustible nucléaire est générallement de l’uranium enrichi, alors que le modérateur et le caloporteur sont de l’eau ordinaire sous pression. Cette filière REP est également la plus répandue dans le monde. Le schéma et l’explicatif suivant sont extraits d’après le site internet de la  Société française d’énergie nucléaire

REP

Schéma de fonctionnement d’un Réacteur à Eau sous Pression (REP)

Le circuit primaire est donc en charge d’extraire de la chaleur à partir d’un uranium légèrement enrichi (isotope 235). Celui-ci est conditionné sous forme de petites pastilles empilées dans des gaines métalliques étanches placées dans une cuve en acier remplie d’eau. Cet ensemble forme le cœur du réacteur, c’est à dire le siège de la réaction en chaîne qui porte l’eau de la cuve à plus de 300°C. Celle-ci est alors maintenue sous pression pour éviter toute ébullition et circule dans un circuit fermé appelé circuit primaire.

Le circuit secondaire est en charge de produire la vapeur d’eau. Circulant au contact des tubes du circuit primaire, il y a transmission de chaleur à l’eau du circuit secondaire. Celle-ci s’échauffe et se transforme en une vapeur qui va faire tourner la turbine entraînant l’alternateur qui produit l’électricité. Après son passage dans la turbine, la vapeur est condensée et renvoyée vers le générateur de vapeur pour un nouveau cycle.

Le circuit de refroidissement est précisement en charge de condenser cette vapeur et d’évacuer les surplus de chaleur. Pour que tout système fonctionne en continu, il faut en assurer le refroidissement. Voilà qui est précisément le but de ce troisième circuit indépendant des autres : condenser la vapeur en sortie de turbine. Pour cela est aménagé un condenseur, appareil formé de milliers de tubes afin de maximiser la surface de contact avec l’eau à refroidir. Ces tubes sont alimentés en eau froide par une source extérieure, le plus souvent un cours d’eau. Au contact des tubes, la vapeur d’eau se condense pour redevenir une eau liquide. L’eau du condenseur est par suite rejetée au milieu, légèrement échauffée.

Si le débit de la rivière est trop faible, ou si l’on veut limiter son échauffement, on utilise également des tours de refroidissement aéroréfrigérantes. L’eau échauffée provenant du condenseur est donc répartie à la base de la tour pour être est refroidie au contact du courant d’air ascendant qui parcours la tour. L’essentiel de cette eau retourne ensuite vers le circuit de refroidissement tandis qu’une partie s’évapore dans l’atmosphère, d’où ces panaches de fumée blanche caractéristiques.

Panache d'eau

Vulnérabilités environnementales

     Sans parler du problème de  l’élimination  des déchets et du risque d’accident grave de fonctionnement, nous savons maintenant que pour exploiter l’énergie nucléaire en France, il est nécessaire de disposer d’une source d’eau chaude et d’une source d’eau froide.

Pour un réacteur de type REP, la source chaude est donc fournie par l’eau du circuit primaire, à une température moyenne - 300°C - variable selon la puissance des centrales. La source d’eau froide est quant elle fournie par l’eau d’un fleuve ou de la mer, ou encore par l’air ambiant circulant dans des tours aéroréfrigérantes.

Sur ce dernier point certaines vulnérabilités environnementales sont donc à prendre en considération dans un contexte de variations climatiques accentuées, tant en termes de canicule et sécheresse prolongée, que d’inondation:

  • des réacteurs nucléaires arrêtés car impossibles à refroidir (eau des rivières trop chaude) ;

  • des réacteurs nucléaires arrêtés pour débit de rivière insuffisant (limites légales atteintes) ;

  • des réacteurs nucléaires arrêtés par inondation des centrales situées notamment en bord de mer.

Voir à ce sujet le bilan de la canicule 2003 pour le nucléaire français du RSN.

eau et centrale nucléaire



[1] La production nette est la production brute diminuée de l’autoconsommation nécessaire pour la production.

Actualités de la ressource en eau

Boire c’est filtrer…

     Va-ton enfin voir l’eau couler à flot dans les pubs d’Ipswich ? Présentée récemment par une entreprise locale spécialisée dans le traitement des eaux, la « Life Saver Bottle » est une véritable usine de potabilisation miniature capable de traiter, sans produit chimique ni énergie, de 4000 à 6000 litres d’eau salement contaminés (cacahouètes, matière fécale, virus et bactérie > 15 nanomètres)…avant de changer de filtre.

Maintenant je peux enfin boire n'importe quoi !

270 euros l’unité

Voilà qui devrait donc permettre aux victimes des catastrophes naturelles équipées de la bouteille de ne pas avoir à attendre le rétablissement des réseaux d’eau publics ou l’arrivée de l’assistance humanitaire. Cependant, sachez qu’il vous sera maintenant bien plus difficile d’empoisonner l’eau de votre puits afin de vous débarrasser du sympathique soldat venu envahir votre jardin ! Car voilà bien ce qui semble être le principal message disposé en une du site de présentation de ce produit : http://www.lifesaversystems.com

Voir un article de la presse anglaise au sujet de ce nouveau biberon de survie pour adulte.

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Rouler à l’eau de mer…

     Au cours de ses recherches menées sur le cancer, et alors qu’il tentait une opération de désalinisation, le dénommé John Kanzius aurait accidentellement découvert un moyen de brûler de l’eau salée à l’aide de certaines fréquences radios !

Mirage

Ainsi, l’eau de mer exposée à ces fréquences verrait certaines liaisons moléculaires fragilisées et libèrerait ainsi un hydrogène hautement inflammable. Utiliser de l’eau salée comme carburant devient alors une possibilité fascinante au vu des réserves de nos océans ! Finalement, les marées noires n’étaient peut-être qu’une tentative inconsciente d’information : c’est là que ça se trouve, suivez la piste ! Tant est si bien qu’aujourd’hui des scientifiques travaillent ardemment pour évaluer si la quantité d’énergie dégagée par ce type de combustion serait suffisante pour alimenter une voiture ou d’autres machineries lourdes.

Voir l’article Yahoo

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Couteuses interrogations…

     Le ministère de l’environnement australien s’apprête à investir près de deux millions d’euros dans l’étude des pertes en eau dues à l’évapotranspiration des végétaux.

Rappelons que l’évapotranspiration inclut la transpiration et la consommation d’eau par la plante, et que globalement, c’est une infime partie de l’eau captée par la plante qui est utilisée pour l’élaboration de la matière végétale. La formation de 100 grammes de cellulose ne requière en effet directement que 55 grammes d’eau mais le végétal doit perdre dans le même temps 100 000 grammes d’eau par transpiration pour ce faire. L’évapotranspiration représente ainsi le deuxième composant le plus important du cycle de l’eau, souvent capable d’absorber à lui tout seul jusqu’à 90% des précipitations d’une zone données. 

A partir des résultats de ces études, il sera donc possible aux gestionnaires australiens de proposer des couvertures végétales et cultures mieux adaptées aux conditions hydriques locales. Sans doute aussi d’améliorer la base de connaissance relative aux effets de la déforestation sur le schéma des précipitations intérieures, et par voie de conséquence d’informer les autorités publiques sur l’origine des sécheresses récurrentes qui frappent ce pays.

Une occasion également à  saisir pour les exportateurs australiens de denrées agricoles, cela afin d’évaluer les quantités d’eau très importantes qui quittent le pays via ce commerce. Certains des éléments du rapport « hidden water , fev2007» de l’ONG Britannique Waterwise illustrent d’ailleurs assez précisément ce point.

Par exemple, produire un kilogramme d’orange requière 175 litres aux USA, 530 en Australie. Autrement dit, une seule orange australienne contient donc virtuellement 530 litres d’eau. Première conclusion, regrettable pour un pays sec, la productivité de l’eau australienne est faible sur l’orange. Deuxième conclusion, si une partie de cette eau est rendue aux écosystèmes australiens par évapotranspiration, une autre est vendue à l’étranger.

Or aujourd’hui, beaucoup de cess gros exportateurs d’eau virtuelle sont touchés par des sécheresses qui viennent ralentir leur économie, alors même que leurs balances extérieures hydriques sont largement déficitaires. L’Australie représente ainsi à elle seule 7% des 1 000 milliards de mètres cubes d’eau virtuelle circulant chaque année entre les différents pays du globe.

Nations' embedded water exports and imports

Actualités de la ressource en eau dans -> ACTUS image004

PS : Sur les cinq dernières années, le prix de l’eau domestique a augmenté en moyenne de 27% aux Etats-Unis, 32% en Angleterre, 45% en Australie, 50% en Afrique du Sud, 58% au Canada. Le gouvernement australien investit à l’heure actuel plus 1.6 milliards de dollars sur quelques 3400 projets lié à la préservation de la ressource en eau, pour une valeur globale estimée autour des 4.6 milliards $.

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L’eau c’est aussi l’énergie, et ses déchets…

     Au Nevada, une récente décision de justice vient de s’opposer à la mise en place d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires. La raison ? La réalisation de ce dernier aurait nécessité 30 millions de m3 d’eau à puiser dans les réserves souterraines locales rien que pour le forage des sites de test. Le département américain de l’énergie devra donc aller chercher son eau par-delà les frontières du Nevada s’il souhaite poursuivre ce projet.

Article du Los Angeles Times

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Partition

Dialogue intérieur : une problématique de l’eau ?

http://www.dailymotion.com/video/4egYbvQ1Z1p0fkEqq

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Réunion du cabinet de sécurité intérieure de mes petits « moi ». L’ordre du jour est consacré à la répartition de mes budgets temps pour le mois de septembre 2007.

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-          [moi n°1 : le petit chef influençable qui dit « je » et doute tout le temps…]  Pourquoi parler d’eau sur un blog ? Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? C’est pas clair !

-          [moi n°2 : un chieur de type araignée… Oui, d’ailleurs on peut sans doute couper les lignes de crédit temps dédiées à cette activité, non ? Je n’y vois aucun sens et problématique en soi. Certains ici doivent plutôt manquer d’air que d’eau, n’est-ce pas n°3 ?

-          [moi n°3 : monsieur je sais tout…]  Problématique en soi ? Peut-être pas, mais nous tenons là à mon sens une tentative d’expression, certes encore confuse, d’un symptôme plus large. En ce sens, ce travail mériterait d’être poursuivi jusqu’à son terme. Et si vous voulez mon avis, coupez plutôt dans le budget sport…

-          [moi n°1]  …et gagner au mieux cinq minutes ? Bon, de quel types de symptômes parles-tu ? Expliques-toi vite où je coupe ce budget qui ne rapporte rien, et on en profite pour avancer sur le budget bière.

-          [moi n°3]  Mais ça c’est évident ! Des boucles qui se retournent sur elles-mêmes ! Nous vivons tous dans un monde où la pollution des eaux naturelles nous empêche un peu plus chaque jour d’en  boire ou même de s’y baigner ! En conséquence, il n’est pas inutile de souligner la relation de plus en plus distante et intermédiée que nous avons avec cette ressource naturelle pourtant si vitale.

-          [moi n°2]  Intermédiée par quoi et par qui ?

-          [moi n°3]  Par exemple, les organisations qui peuvent associer savoir-faire et moyens techniques et financiers de dépollution. Et elles ne sont pas si nombreuses !

-          [moi n°2]  Oui…Bon il n’empêche que je ne vois pas très bien en quoi cela serait généralisable ou représentatif d’un symptôme plus global?

-          [moi n°3]  Alors voilà…Tu m’écoutes ?

-          [moi n°2]  Si seulement nous avions le choix…

-          [moi n°3] Bien ! Donc les relations sont de plus en plus indirectes, c’est-à-dire qu’il y de plus en plus de machines ou d’objets entre les gens, et entre les gens et leur environnement. Autrement dit, nous avons de plus en plus de couches à percer avant d’arriver à une expérience vécue du monde qui ne soit pas celle d’un produit ou d’un intermédiaire…

-          [moi n°1]  Voilà ! Donc si je te comprends bien, c’est le même truc qu’avec notre copine. Téléphone, ordinateur, DVD…on a toujours besoin de quelque chose pour se connecter…Sans même parler d’être ensemble physiquement et/ou mentalement dans un même lieu ou moment, je peux dire que nous ne sommes jamais seuls, mais toujours encombrés d’un tas de truc…sans parler de vous non plus !

-          [moi n°2]  C’est donc ça….nous n’habitons plus avec des objets, mais nous habitons dedans ! Un truc que j’ai déjà du entendre mille fois ! Enfin…si ça vous amuse de réinventer la roue…d’ailleurs, saviez-vous que le barrage chinois des Trois Gorges a pu modifier jusqu’à la trajectoire même de la terre ? Ceci dit pour revenir à l’eau et vous éviter d’être ridicules plus longtemps en public. Mes pauvres petits amis !

-          [moi n°3]  Merci de ton aide ! Non, non je suis sérieux…nous n’avions pas encore parlé de ces objets que nous fabriquons et qui sont maintenant à l’échelle des puissances du monde. Et dire que certains contrôle ces objets…

-          [moi n°1] …tandis que tout un chacun pense contrôler ce qu’il croit être ses propres objets, oubliant bien vite qu’ils ne sont qu’une infime partie d’un objet beaucoup plus vaste. Tiens j’ouvre mon robinet et hop je le ferme si je veux !

-          [moi n°3] Mais nous ne contrôlons là qu’une toute petite vanne de sortie parmi des millions, et rien de la source, rien du contenu, …

-          [moi n°1]  Qu’il  soit multimédias ou aquatique d’ailleurs…

-          [moi n°2]  Pipo ! N’avons-nous pas toujours besoin d’un cadre à nos actions ? Une rencontre avec un objet, c’est aussi une formidable occasion de penser, qu’il vous soit imposer ou pas ! Vous me faite bien rire avec vos discours d’arrière garde !

-          [moi n°3]  Tout à fait, et c’est justement bien là qu’on peut remarquer un terrible renversement. Très précisément, quand des objets trop connus ou préconnus ne nous invitent plus à penser ou à rencontrer la différence. Cette eau israélienne en bouteille équivaut bien à sa sœur suédoise. A la boire, je n’apprends plus rien de son territoire de vie.

-          [moi n°1]   Résultat, ce sont les objets qui devenant presque autonomes…

-          [moi n°3] …car finalement fabriqués par d’autres objets…

-          [moi n°1] …qui par des connexions techniques successives les uns aux autres, finissent par produire eux-mêmes les nouvelles idées, les nouveaux affects et les nouvelles pratiques…là-dedans, une grande majorité des hommes est donc condamnée à juste relier des objets…

-          [moi n°3] …comme le soiffard à ouvrir une bouteille d’eau en plastique ou crever ! Tu vois on finit par se comprendre !

-          [moi n°2] En gros vous nous parlez de l’arrivée de la couleur au cinéma ? Nous devenons faible relativement à la puissance des objets que nous créons ? Et bien désolé de vous décevoir mais là aussi, personne ne vous a pas attendu pour le savoir ! Par contre, là où j’ai beaucoup plus de mal à suivre, et je ne dois pas être le seul, c’est que vos objets, sont-ils des extensions de notre corps ou alors sont-ils autonomes ? Faudrait savoir. S’ils en sont des extensions, alors la puissance de notre corps devient considérable à porter pour notre petite âme ! Vous n’auriez pas des extensions mystiques s’il vous plait. Je commence à me sentir mal ! (rire) 

-          [moi n°1]  Pauvre dualiste va ! Ces objets sont les deux en même temps !

-          [moi n°3]  Mécanique ou mystique ne s’oppose pas forcément. Mais tu nous fais perdre le fil avec tes sarcasmes. Où en étions-nous déjà ?

-          [moi n°2]  A un corps composé de 70% d’eau et qui se demande si le problème de l’eau est un problème qui fait sens au-delà d’une simple menace sur la survie de l’espèce ! (rire encore) 

-          [moi n°1]  Attendez ! Voilà que j’entends numéro quatre venir par ici ! Gros de menace notre sort à tous ! (rires)

crazy bird

-          [moi n°4 : intermittent du spectacle, se sent différent des autres et vient juste d’écouter Michel Serres parler de Bergson sur France culture]  Désolé pour le retard, mais j’avais oublié mon parapluie !

-          [moi n°1]   De plus en plus drôle, tu es…

-          [moi n°4]  Comme je vous entendais deviser sur le grand écran de la conscience, il me tardait néanmoins d’intervenir messieurs. Un, deux, un, deux ! Tatatata ! (En prenant une voix grave) Les objets ne sont juste qu’une externalisation de nos organes visant à accélérer notre évolution. (Silence). Reposer sur des mutations génétiques hasardeuses et la sélection est maintenant trop long pour nous autres les reptiles à la queue cible publicitaire mutante ! Mais nous avons repris notre destin en main, devenus la cause de nous-mêmes, à mesure que le lièvre technique prend de vitesse la tortue évolution !  Voilà ça vous a plu ? J’ai été bon ? 

-          [moi n°1]  Depuis quand tu dis « je » toi d’abord ?

-          [moi n°4]  Depuis que j’ai appris par cœur la l’introduction au discours de la méthode dan le suplément d’été de Télédrama ! Mais rassurez-vous, je ne mets strictement rien de moi derrière tout ça. Paraît juste que c’est bien de le dire, alors « je » fais comme ils disent !

-          [moi n°3] Pas bête si bête ta chanson en tout cas. On va finir par retomber sur nos pieds grâce à toi tu vas voir. Si je remets dans l’ordre ce que tu viens de dire, nous accélérons donc la fabrication d’objets de plus en plus nombreux puisque nous en servons comme d’un processus de sélection artificielle extériorisé, et donc contrôlé.

-          [moi n°4]  Si tu le dis… (bâillement)

-          [moi n°1]  C’est assez économique en temps et vie humain en fait. Voilà pourquoi on peut se permettre quelques sacrifices au nom des avancées techniques. Le jeu en vaut bien la chandelle finalement.

-          [moi n°3] Oui enfin pas sûr que la vraie précaution soit là. Et n’oublies pas qu’en  conséquence, nous augmentons sans cesse la poubelle terre de tous ces objets mis au rebut et dont la désuétude s’accélère! D’où nous en polluons les eaux, et d’où cette question de l’eau est effectivement, par inductions successives, une question tout à fait centrale et révélatrice ! Je demande donc la poursuite des crédits temps pour continuer à explorer cette voie prometteuse.

-          [moi n°4]    Bienvenu dans un monde nouveau ! On va avoir besoin d’illustrations non ?

-          [moi n°1]   Après discussion, je suis maintenant d’accord moi aussi pour poursuivre plus loin cette piste. Mais moi, je ne l’ai pas compris tout à fait comme toi n°3. Pour moi, c’est plus le symptôme de la fin du monde des essences, de l’eau vu comme un grand corps liquide qui coule. Aujourd’hui, nous célébrons l’arrivée d’un monde sur le mode du contingent : l’eau est peut-être potable ici et maintenant, ou pas, l’eau est peut-être usées, industrielle ou agricole, ou pas ! L’eau est peut-être disponible, ou pas, éclatée qu’elle est dans de multiples visages, usages, fonctions…appelez ça comme vous voudrez !

-          [moi n°2]  Aller vous faire soigner rapidement ou engager vous rapidement dans la police des eaux !

-          [moi n°3]  Encore un endroit où la biodiversité ne se résume qu’à la simple présence humaine… mais les dangers que nous courrons n’ont rien à voir avec ta police !

-          [moi n°4]   En fait, je savais bien que vous étiez tous un peu animiste ici. Et à mon avis, nous formons tous ensemble un très bon exemple de communauté vivante intrahumaine !

-          [moi n°2]   Continuez vos conneries trop longtemps et je mets le véto banquier sur la table !

***

A écouter sur France Culture le dossier: Bergson, le cinéma de la pensée

A lire sur l’anti-oedipe en question, la reprise de l’article de Valérie Marange: Ecosophie ou barbarie

Photosynthèse, déforestation et climat

Photosynthèse, déforestation et climat dans -> NOTIONS D'ECOLOGIE image0018

      Les plantes jouent un rôle primordial dans la circulation de l’eau entre l’atmosphère et le sol. L’arbre est une véritable  »machine à évaporer », dans la mesure où seulement une infime partie de l’eau captée est utilisée pour l’élaboration de la matière végétale. Ainsi, si la formation de 100 grammes de cellulose ne requière directement que 55 grammes d’eau, l’arbre perd dans le même temps 100 000 grammes d’eau par transpiration.

Nous savons que les plantes puisent l’eau et les minéraux nécessaires à leur croissance dans les sols par l’intermédiaire de leurs organes racinaires. Mais à la différence du cœur pour les animaux, les végétaux ne possédent pas de système de pompe interne propre à faire circuler la sève brute. C’est donc sous l’action de la chaleur fournie par le soleil que la transpiration des feuilles joue ce rôle de moteur afin de faire remonter l’eau des racines jusqu’aux feuilles (voir les détails du mécanisme).

Grossièrement, un arbre évapore donc mille fois ce qu’il gagne en poids. D’où le rôle de régulateur climatique des plantes et les effets dévastateurs que peuvent provoquer certaines déforestation.

image0023 dans Monde végétal

Variable selon les essences et le climat, un érable isolé peut émettre plus de 200 litres d’eau par heure,  une forêt de chênes, 30 tonnes par jour et par hectare. Ces valeurs, si élevées soient-elles, sont généralement couvertes par les seules précipitations. Néanmoins en milieu urbain ou aride, les quantités d’eau rejetée par les arbres sont souvent supérieure à celles-ci, ce qui demande une importante croissance des systèmes racinaires. Dans un pays éloigné de la mer comme l’Allemagne, la moitié seulement des précipitations atmosphériques proviennent directement de la mer sous l’effet des vents. Le reste est donc recyclé de proximité en proximité par la végétation, fixé et pompé dans le sol avant d’être remis en circulation dans l’atmosphère vers l’intérieur des terres.

      La production végétale est assurée par le mécanisme de la photosynthèse, illustré ci-dessous. Pour fonctionner ce cycle nécessite de la lumière, t de l’eau (photolyse de la molécule ), des sels minéraux – les fameux N (azote), K (potassium), P (phosphore) des engrais - et enfin du carbone (CO2) nécessaire à la fabrication des matières organiques. Selon les plantes, il existe des optimums photosynthétiques différents selon ces facteurs. Par exemple, la température maximisant l’activité photosynthétique est très variable : de à 15°C et 25°C pour les plantes des régions tempérées, de 30 et 45°C pour certaines des variétés tropicales.[1]IL en va de même pour les besoins en eau etc etc…

Mais quoi qu’il arrive, le mécanisme photosynthétique reste le même. A savoir : une transaction permanente de type eau contre carabone avec le milieu. Le végétal récupère une eau qui sans lui ruisselerait dans les sols jusqu’à la mer très rapidement, et se propose de la rendre à nouveau disponible dans l’atmosphère contre « paiement » en carbone !

image0032 dans Ressource en eau

Le climat influence donc le type de végétation, comme la végétation influence le climat. On ne peut donc pas parler d’une stricte adaptation de la végétation au climat, bien plus d’une interaction entre ces deux systèmes. Il n’y a jamais adaptation stricte, il y a toujours des coévolutions.


[1] Pour en savoir plus, voir le site de l’université de Jussieu.

America’s Most Endangered Rivers of 2007

     LAmerican rivers organization vient de publier son rapport annuel sur l’état qualitatif et quantitatif des principaux cours d’eau américains.  La version 2007 analyses donc les multiples menaces pèsant sur dix grandes rivières américains : pollution par les eaux usées urbaines, les effluents agricoles, sur-développement des barrages et des endiguements… Malgré d’importants projets de restauration, La Santa Fe au Nouveau Mexique ne délivre plus à présent qu’un mince filet d’eau la majeure partie de l’année, le fleuve Colorado peine à atteindre la mer…A la lecture de ce document, on comprend mieux l’intérêt pressant des Américains et, dans une moindre mesure, des Mexicains vis à vis des importantes ressources en eau du Canada. A ce sujet, voir le reportage vidéo d’ARTE : USA-Canada: la bagarre des Grands Lacs (format realvideo), et lire article1 et article2.

America’s Most Endangered Rivers of 2007, youtube press release video

Image de prévisualisation YouTube

Voir le rapport en ligne : http://www.americanrivers.org/site/PageServer?pagename=AR7_MER2007

L’eau, facteur d’instabilité en Chine – Perspectives pour 2015 et 2030

L’eau, facteur d’instabilité en Chine – Perspectives pour 2015 et 2030 dans Entendu-lu-web china

Deux bonnes bonnes raisons de découvrir le rapport d’Alexandre Taithe : « l’eau, facteur d’instabilité en Chine – perspectives pour 2015 et 2030″, du 25 janvier 2007 pour la Fondation pour la Recherche Stratégique :

  • La première est d’ordre méthodologique, restitution de la complexité et qualité de la documentation : « L’aridité témoigne de l’interpénétration entre les questions environnementales et des enjeux stratégiques variés (énergie, relations bilatérales ou régionales, contrôle de l’exode rural, régulation sociale et légitimité de l’ordre politique…) au point de rendre leur traitement indissociable. Isoler les problèmes environnementaux conduit à surestimer leurs impacts, tandis que les écarter prive l’analyse de références de terrain. [...] Les éléments climatiques et environnementaux constituent désormais une contrainte multisectorielle, qui ne peut être résolue, ou seulement à long terme, s’imposant aux pouvoirs publics.

  • La seconde pour la valeur d’exemplarité du cas d’étude : « Laboratoire à l’échelle continentale, la Chine réunit l’ensemble des problèmes rencontrés dans la gestion de l’eau douce à travers le monde : sécheresses et inondations, surexploitation des eaux souterraines et de surface, multiplication des infra-structures lourdes (grands barrages et transferts massifs d’eau), absence de gouvernance de la ressource doublée de concurrences Centre/Périphérie, et abondantes pollutions d’origine agricole, industrielle et domestique. [...] le territoire se désertifie au Nord et dans l’Ouest ; le Sud-Est souffre de sécheresses périodiques ; les principales nappes phréatiques du pays baissent de plusieurs mètres par an ; le fleuve Jaune est à sec sur plus de 600 km au moins 250 jours par an… De plus, la pollution rend impropre aux usages humains les deux tiers des eaux des sept plus grands fleuves de Chine ; et 700 millions de Chinois boiraient une eau de qualité insuffisante. »

Si la construction du rapport reste quant à elle assez classique, les différents scénarios proposés évitent à mon sens les principaux écueils du genre : catastrophisme et/ou réductionnisme.

  • PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DES RISQUES ET ENJEUX LIES A LA RESSOURCE EN EAU

  • DEUXIEME PARTIE : SCENARIOS 2015 -203

Complément d’information : fiche de synthèse de l’Ambasade de France en Chine : L’eau en Chine – mission économique – Mars 2005

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