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Naess(:)Spinoza… quelques ressources

 Spinoza

De l’art des usages et des inspirations, des ponts pour des chaussées, tirer les fils au-delà : des climats « communs » … 

> Écologie, Communauté et Style de vie: lecture critique du livre d’Arne Naess (par François Chomarat Publié le 26/06/2009 sur Projet de Paysage)

> Le perfectonnisme d’Arne Naess (par Catherine Larrère, in La perfection, opposée à la performance, Wildproject)

> Living Under the Guidance of Reason: Arne Naess’s Interpretation of Spinoza (Espen Gamlund - University of Bergen, Norway – Online publication date: 20 January 2011)

> Dialogue and Urbanism: on Buber, Naess, Spinoza and the Question of Diversity (Hune E. Margulies The Problem of Diversity)

> Écologie profonde et matérialisme historique : le Spinoza de Naess (Podcast pedagogique de Jean-Luc Gautero – Université Nice Sophia Antipolis)

> Philpapers – online research in philosophy.

> L’écosophie politique et humaine d’Arne Naess – nonfiction.fr 

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+ L’homme est-il propriétaire de la nature? Du grain à moudre (France Culture 21/02/2011) avec Stéphane Ferret, auteur de « Deepwater Horizon. Ethique de la nature et philosophie de la crise écologique » 

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LE MONDE DES LIVRES | 03.02.11 | Entretien avec Stephane Ferret - propos recueillis par Jean Birnbaum (article trouvé sur le blog www.electron-economy.org)

Dans « Deepwater Horizon. Ethique de la nature et philosophie de la crise écologique », vous rappelez qu’Emmanuel Kant définissait l’homme comme le « seigneur de la nature » et que, pour lui, les êtres dénués de raison n’avaient aucune valeur. Selon vous, cette tradition de pensée est responsable de tous nos malheurs écologiques. Pourquoi ?

J’affirme que Kant se trompe. Pour cela, je m’appuie sur un argument classique de la philosophie analytique, qu’on appelle l’argument du dernier homme. Imaginons : l’espèce humaine est décimée, il ne reste plus qu’un homme, et celui-ci se met en tête de détruire tous les êtres de nature qui se trouvent à sa portée. Si on suit Kant à la lettre, on ne peut pas dire que cet homme commet un acte immoral, puisqu’il n’y a plus personne pour le blâmer. Il me semble pourtant qu’un tel comportement est immoral, car les êtres de nature sont porteurs d’une certaine valeur. Cette expérience de pensée permet de distinguer deux visions du monde, que j’appellevision H (humaniste) et vision non-H. La première, dans laquelle Kant s’inscrit, fait sienne la sentence de Protagoras, selon laquelle l’homme est la mesure de toute chose. Dans cette optique, il n’y a que deux types d’êtres : des sujets de droit et des objets de non-droit, les humains d’un côté et la totalité des non-humains de l’autre.

La seconde conception, qui est celle de Spinoza ou de Darwin, considère que l’homme est un fragment du monde, et qu’il est un être foncièrement naturel, y compris quand il accomplit un geste réputé « culturel », comme se laver les dents. De la même manière, l’écologisme, c’est-à-dire la philosophie de l’écologie, peut être déclinée en H et non-H. L’écologisme H est un environnementalisme, qui envisage la nature comme un moyen qu’il s’agit de préserver au nom de la survie de l’humanité. L’écologisme non-H considère pour sa part que les êtres de nature doivent être préservés pour eux-mêmes.

[µCommentaire : la puissance et la singularité de la pensée "oxymorique" de Spinoza nous semble être l'un des meilleur "médicament" de la pensée afin de dépasser et de concilier les "contraires", tel que nous les posons. Si l'homme n'est pas un empire dans un empire, dans le même temps, rien n'est plus utile à un home qu'un autre homme vivant sous la conduite de la raison. En ce sens, il parait bien difficile de classer Spinoza en tant que penseur H ou non H. Bien au contraire, sa philosophie nous permet de penser les deux options "à la fois". Cet "à la fois" que nous avons tenter de définir sur ce petit blog comme un possible fondement d'une pensée écologique, ce en quoi et pourquoi nous nous référons ici bien souvent à Spinoza.]

Vous défendez l’idée que les « existants non-humains » ont une valeur morale, et qu’il faut leur conférer des droits. Mais dans le même temps, vous refusez les thèses de l’écologie dite « profonde », qui va jusqu’à réclamer une -égalité de droits entre tous les vivants et bascule dans ce que vous nommez la « religion du Grand Tout »…

Ma thèse est que certains êtres de nature ont des droits, mais qu’ils n’ont pas tous les mêmes droits. L’écologisme non-H extrême défend le principe d’unégalitarisme biosphérique, où une panthère aurait les mêmes droits qu’un enfant. Je considère que cette thèse est à la fois toxique et contradictoire : un monde où tous les êtres ont la même valeur et un monde sans valeurs sont un seul et même monde. Il existe bien une hiérarchisation des êtres de nature. L’idée est la suivante : un être est susceptible d’avoir des droits s’il a une certaine valeur et il a une certaine valeur s’il a des intérêts. Cet intérêt n’est pas forcément conscient. Quelqu’un qui est dans le coma a des intérêts mais il n’en est pas conscient. Prenons l’exemple d’un arbre. Ce n’est pas un être conscient, mais il a intérêt à être, à déployer son être en fonction de son espèce, de sa nature. Maintenant, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas couper de bois…

Il y a deux raisons qui me font rejeter la métaphysique H. La première est philosophique : je ne crois pas à un « équipement surnaturel » (âme, volonté libre…) qui ferait de l’homme un être hors du commun. La deuxième est empirique et historique : au regard de l’état de la planète, force est de reconnaître que cette métaphysique est à l’origine de notre crise écologique. 

Parmi les êtres non-humains, il n’y a pas que des êtres de « nature ». Que faites-vous du monde des choses et des objets ? Dans votre livre, vous évoquez le destin du grille-pain. Mais quelle place donnez-vous à une oeuvre d’art, à une brebis clonée ?

Ces deux cas sont différents. Une oeuvre d’art, d’abord. La Joconde n’a aucun intérêt à être. C’est bien sûr un objet précieux, d’une valeur incommensurable, mais cette valeur est seulement instrumentale. Autrement dit, c’est nous, êtres humains, qui avons intérêt à sa conservation. Nous avons un devoir par rapport à un objet de ce type, mais eux n’ont aucun droit au sens strict. En revanche, nous pouvons imaginer un être à la fois vivant et synthétique, pas seulement une bactérie artificielle mais, par exemple, un androïde très perfectionné, doté de facultés cognitives, qui aurait un intérêt à être et en aurait conscience. Dans un tel cas de figure, il ne serait certainement pas absurde de dire de cet être qu’il puisse faire l’objet de considération morale et de droits. Une croyance se dégage : les êtres humains ne sont pas les seuls existants à être des fins en soi.

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Hachiche silencieux

 Delacroix-Baudelaire

« J’affirme que si vous voulez parler de choses vivantes, non seulement en tant que biologiste académique mais à titre personnel, pour vous-même, créature vivante parmi les créatures vivantes, il est indiqué d’utiliser un langage isomorphe au langage grâce auquel les créatures vivantes elles-mêmes sont organisées – un langage qui est en phase avec le langage du monde biologique ». Gregory Bateson

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Contradictions dans la sensibilisation

S’adresser à la raison de l’individu cartésien pour lui démontrer les méfaits de cette même raison sur le bon état de conservation de la planète … ou mobiliser les affects passions d’un corps spinoziste – seul un affect peut dépasser un autre affect. Guider les puissances d’agir, l’art de transformer la connaissance (générique) en affect. 


(Capitalisme, désir et servitude - avec Frederic Lordon
La suite dans les idées - France Culture – 02/10/2010)


(
Capitalisme, désir et servitude - avec Frederic Lordon - La suite dans les idées – France Culture – 02/10/2010)


(L’autre Spinoza 2/5 : La décision de Soi - avec Pascal Séverac - Les nouveaux chemins de la connaissance – France Culture – 04/01/2011)

Principe d’attention, dealer de ce hachiche là

Principe d’attention, ouvrir à des vacuoles de silence, dealer de ce hachiche là. Transformer la connaissance en affect, l’art des correspondances. 

http://www.dailymotion.com/video/xfgasf (Baudelaire et « la confiture verte » – avec Jacques Darriulat - Les Nouveaux chemins de la connaissance -  France Culture - 09.09.2010 (:) La voix de Gilles Deleuze en ligne – Cours Cinéma du 04/05/82)

http://www.dailymotion.com/video/x5dudn (Monde des choses et invention – avec Michel Serresconférence université Lyon 2)

Des correspondants …

Transformer la connaissance en affect, des noeuds-passeurs dans le réseaux des correspondances, des occasions d’actions. 

Ici … Sur les épaules de DarwinJean-Claude Ameisen - France Inter : Biodiversite - Mort cellulaire et sculpture du vivant (1) et (2) … et là …

http://www.dailymotion.com/video/xf2unq (Eco-dialogues du Vigan, avec Francis Halle)

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 Hachiche silencieux dans Art et ecologie whatsoniconpodcasts20100901Renconres sonores …

- Droit et politique
* Tout préjudice à l’environnement est-il « compensable »?
Le Bien commun – France Culture –  23.10.2010
* Le catastrophisme, maladie infantile de l’écologie politique
Les Controverses du progrès – France Culture –
29.10.2010
*
Un droit d’ingérence écologique est il souhaitable ?
Le Champ des possibles – France Culture –
08.10.2010
- Climat
* Le changement climatique sur Planète terre (2007-2010) 
Planète terre – France Culture – 2007/2009
* Controverses climatiques
Continent Sciences – France Culture – 25.10.2010
* Forêt et climat : liaisons dangereuses ?
Planète terre – France Culture – 06.10.2010 
(rapport FAOsituation des forêts dans le monde 2009)

Rencontres académiques

Rencontres académiques dans Biodiversité transmissionconnaissance 
/ Les plantes ont une « mémoire » !
Avec Michel Thellier, membre de l’Académie des sciences.
(…) La mémoire des animaux inférieurs est testée par des réponses de comportement impliquant le passage d’une information dans le système nerveux. Les plantes quant à elles, n’ont ni de système nerveux ni à proprement parler de comportement. Elles n’ont donc pas de “mémoire” au sens où on l’entend.
En revanche, les végétaux sont sensibles à certains signaux de l’environnement auxquels ils répondent par des modifications de leur métabolisme ou de leur organogénèse (manière dont ils se développent), peu de temps après les stimuli, ou plus longtemps après … Pour savoir comment une information peut être stockée et « mise en mémoire », il faut tout d’abord faire le point sur la sensibilité des végétaux aux signaux de l’environnement.

* [Article + mp3]

/ Hervé Vaucheret, Grand Prix Louis D. 2009
La biologie des plantes avec 
Hervé Vaucheret est directeur de recherche à l’Institut Jean-Pierre Bourgin de Versailles à l’INRA.
Au début des années 1990, Hervé Vaucheret met en évidence deux mécanismes de défense des plantes contre des attaques par des pathogènes ou contre des dérèglements génétiques :
1. il existe un système de blocage direct de l’activité des gènes étrangers qui empêchent ceux-ci d’être copiés en ARN messagers, puis en protéines ;
2. la plante se protège en fabriquant toute une série de petites molécules de ribo-régulateurs qui sont capables de s’attacher aux ARN’s messagers ou aux ARN’s viraux en empêchant leur traduction ou en les détruisant.
Cette défense par les petits ARN’s a ceci de particulier que, parce qu’ils sont tout petits, ces ARN’s peuvent être véhiculés dans toute la plante et assurer ainsi sa défense à distance, y compris dans des greffons et pas seulement dans le tissu attaqué.
* [Article + mp3
 

/ La graine, concentré de vie
Avec Michel Caboche, de l’Académie des sciences, et Dominique Job, de l’Académie d’agriculture.
(…) Pour les plantes à graines (appelées spermatophytes), la graine est la structure qui contient et protège l’embryon végétal. Elle est souvent contenue dans un fruit qui permet sa dissémination. La graine permet ainsi à la plante d’échapper aux conditions d’un milieu devenu hostile soit en s’éloignant (vent, animaux), soit en attendant le retour de circonstances favorables. Il existe parallèlement des plantes sans graine (c’est le cas des fougères par exemple). La graine est en effet une invention, « récente » au cour de l’évolution, qui date de 400 millions d’années environ.
* [Article + mp3]

/ Géographie des plantes et évolution des espèces (1/3)
Par Jean-Marc Drouin, historien des sciences, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle.
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[Article + mp3

/ Où stocker le CO2 ? (3/3)
Avec François Guyot, Alain Prinzhofer et Pierre Le Thiez.
* [Article + mp3

/ Identité biologique : gènes génomes et environnement
Par François Gros, Secrétaire perpétuel (H) de l’Académie des sciences. 

(…) Pour comprendre les effets exercés par un gène chez un individu donné, il ne suffit pas de connaître sa séquence, ses produits d’expression et leur fonction métabolique cellulaire. Il faut pouvoir appréhender le contexte génomique global, de l’individu considéré et l’état fonctionnel de très nombreux autres gènes.
* [Article + mp3]

/ Physique quantique et philosophie
Dialogue entre Bernard d’Espagnat et deux jeunes doctorants.
C’est au CERN, dans les années soixante lorsqu’il rencontre John Bell que Bernard d’Espagnat commence à travailler dans le domaine de la physique quantique. Depuis plusieurs années déjà, une question le taraudait, question dont Platon, avec le mythe de la caverne, proposait déjà la prémisse : la physique décrit-elle une réalité indépendante de nous, ou bien une réalité dépendante de la représentation que l’esprit humain a d’elle ? Nos trois invités, s’entretiennent de l’évolution de cette grande question du réalisme ou du non-réalisme dans la physique quantique.
* [Article + mp3]

/ Jean-François Mattéi : Le sens de la démesure
La raison engendre-t-elle la démesure ? Le philosophe est l’invité de Damien Le Guay.
Le XXe siècle fut, à son corps défendant, le siècle de la démesure : démesure de la politique, de l’homme et du monde. Car, nous disent Adorno et Horkheimer, « la raison est plus totalitaire que n’importe quel système. Pour elle tout est déterminé au départ : c’est en cela qu’elle est mensongère. »
Il faut donc interroger ce sens grec de la démesure et, en retour, interroger notre sens moderne de la Raison ordonnée qui, dans bien des cas, conduit à des désordres sans nom. Tel est l’objet de notre entretien avec Jean-François Mattéi avec cette interrogation vertigineuse de Nietzsche (Le gai savoir, # 124) : « Nous avons rompu les ponts derrière nous – plus encore nous avons rompu la terre derrière nous. Mais il viendra des heures où tu reconnaîtras que l’océan est infini et qu’il n’y a rien de plus effrayant que l’infinité ».
* [Article +
mp3]

/ Le mal propre : Polluer pour s’approprier ? 
Avec Michel Serres, de l’Académie française, présentation de l’ouvrage avec Elodie Courtejoie.
La démonstration de Michel Serres s’appuie en grande partie sur l’étymologie. « Lieu » par exemple, se dit « topos » en grec et et « locus » en latin. Tous deux désignent l’ensemble des organes sexuels féminins. Ainsi l’explique le philosophe : « Nous avons tous habité neuf mois dans la matrice. Une bonne moitié d’entre nous quête le retour à la vulve d’origine. L’amant dit à son amante « tu es ma maison ». Voici notre premier « lieu », à la fois néonatale, de naissance et de désir ».
Parmi les lieux du monde extérieurs au corps, nous disons « ci-gît » pour désigner le lieu où reposent nos ancêtres. Ne croyez pas que c’est le lieu qui indique la mort, c’est l’inverse : c’est la mort qui indique le lieu. Et pour dormir, aimer, souffrir, mourir… nous nous couchons ! « Coucher » vient du latin « col-locare », dormir en colocation, partager un lieu. En somme, nous nous approprions trois lieux fondamentaux : l’utérus, le lit et le tombeau… pour trois étapes de la vie. Pour Michel Serres, « l’acte de s’approprier est issu d’une origine animale, éthologique, corporelle, physiologique, organique, vitale… et non d’une convention ou de quelque droit positif ».
* [Article + mp3]

/ Temps des crises
Avec Michel Serres de l’Académie française, entretien avec Jacques Paugam.
* [Article + mp3]

Ce que l’écologie change à la politique ?

Ce que l’écologie change à la politique ? dans Entendu-lu-web vac51

Revue Vacarme n°51 – printemps 2010
Chantier / ce que l’écologie change à la politique 

Sommaire : 
- Joseph Confavreux, Pierre Lauret, Mathieu Potte-Bonneville, Pierre Zaoui / ce que l’écologie change à la politique - avant-propos;
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un combat partagé – entretien avec José Bové et Daniel Cohn-Bendit;
-
Laurence Duchêne / it’s ecology, stupid !si Malthus m’était compté;
-
Franck Burbage / liberté, égalité, frugalité ? – ou comment arracher la sobriété aux images déprimantes de l’ascèse;
-
Mathieu Potte-Bonneville / une politique des modes de vie ? – le pouvoir est-il au bout de la brosse à dents ? 
-
querelle d’experts – entretien avec Hélène Guillemot;
-
Pierre Lauret / l’atmosphère, bien commun très politique – face à l’enlisement bureaucratique des négociations, la mobilisation passe par le conflit;
-
Joseph Confavreux / droit de créances - la dette écologique, mesure comptable et nouvel outil géopolitique;
-
Aliènor Bertrand / quels lieux pour la planète ? – entre local et global, l’écologie requiert des lieux et des usages;
-
d’un gai savoir écologique – dans une catastrophe annoncée, quel horizon, quelle joie et quelles promesses ? 
-
Antoine Perrot / intervention graphique : Agnès Perroux – dessins.

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Horizons de l’écologie politique 
Collège international de philosophie. Cycle de conférence avec Pierre Lauret, Mathieu Potte-Bonneville, Pierre Zaoui, printemps 2010.
Prendre au sérieux l’idée d’« écologie politique », c’est reconnaître que le sens de cette expression ne peut se réduire ni à une collection de problèmes environnementaux, qu’il reviendrait au pouvoir politique de prendre en charge, ni à une doctrine susceptible d’être rangée aux côtés d’autres conceptions du monde et de la société, dans l’espace homogène et neutralisé d’une « histoire …

Ressources en-jeux

 Ressources en-jeux dans Energie 625px-Podcast-Schema-fr.svg

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Le développement durable, nouvel enjeu géopolitique ?

IRIS – Institut de Relations Internationales et Stratégiques – 15e Conférences Stratégiques Annuelles – mardi 4 et mercredi 5 mai 2010 Paris.
Rubrique web associée :
Problématiques énergétiques et environnementales

Le changement climatique : nouveau paradigme des relations internationales ?
Avec François Gemenne, chargé d’études Climat et migrations, Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) ;
Laurence Graff, chef d’unité Relations internationales et inter institutionnelles, DG Environnement, Commission européenne ;
Hervé Kempf, journaliste au Monde, auteur de Pour sauver la planète, sortez du capitalisme;
Emmanuel Le Roy Ladurie, historien, professeur titulaire de la chaire d’histoire de la civilisation moderne au Collège de France.

Ressources naturelles et vulnérabilités climatiques: enjeux sécuritaires et réponses politiques
Avec Hervé Le Treut, climatogue, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace ;
Francis Perrin, directeur de la revue Gaz et pétrole arabes ;
Josselin de Rohan, Sénateur, Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Sénat ;
Catherine de Wenden, directrice de recherche au CERI ;
Charles Randolph, conseiller Environnement et Education pour les Etats-Unis auprès de l’OCDE.

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Énergies du futur : les choix et les pièges
Canal Académie – éclairage – émission du 27 avril 2008.
Avec Bernard Tissot membre de l’Académie des sciences, président de la Commission nationale d’évaluation des recherches sur la gestion des déchets nucléaires, a dirigé le rapport Energie 2007-2050, les choix et les pièges de l’Académie des sciences.

L’eau dans le monde : quelle utilisation et quelle répartition dans les décennies à venir
Canal Académie – éclairage – émission du 4 juillet 2010.
Avec Ghislain de Marsily, académicien des sciences, auteur de L’eau, un trésor en partage. L’eau est-elle devenue un trésor convoité ? Les enjeux politiques de l’eau et les solutions qui peuvent êtres esquissées pour une meilleure gestion de la ressource.

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Les imaginaires urbains en recomposition, connaissances, cultures et vécus : Bordeaux et Québec
Colloque – Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine – 07/2010 .
Les sociétés urbaines occidentales connaissent des changements en profondeur de leur économie générale de structuration et de fonctionnement. Associée à une recomposition des dispositifs productifs, une économie que certains qualifient de « résidentielle », d’autres de « quaternaire » ou encore de « créative », se profile avec une force croissante. Chacun pressent que des modifications importantes affecteront le « vivre urbain ». Que ce soit l’actuelle globalisation (S. Sasken, 2008) et ses effets localisés, au-delà de ce qui affecte la sphère économique proprement dite, pour les structurations et régulations sociopolitiques, ou que ce soit la métropolisation en cours, qui brouille les repères habituels, par exemple de ce qui est de l’urbain et de ce qui du rural, la conjugaison de telles grandes évolutions tend à induire des recompositions des activités, des populations et des représentations que l’on peut s’en faire. L’actuelle recomposition des agglomérations et des régions souligne l’émergence d’un modèle urbain valorisant l’économie de la connaissance et une urbanité plus innovante par ses formes et ses desseins plus participatifs, plus cosmopolites, plus écologiques. Cette économie et cette urbanité deviennent moteur de développement et de compétition des villes. L’exemple des métropoles et des régions de Bordeaux et de Québec.

Du climat à la politique, l’exemple russe

climat - agriculture - politique

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 World Carryover Grain Stocks

Conjugaisons sensibles

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Gaston Bachelard - La formation de l’esprit scientifique, chapitre 1er, extrait.
Librairie philosophique Vrin, 1999 (*)

« Quand on cherche les conditions psychologiques des progrès de la science, on arrive bientôt à cette conviction que c’est en termes d’obstacles qu’il faut poser le problème de la connaissance scientifique. Et il ne s’agit pas de considérer des obstacles externes, comme la complexité et la fugacité des phénomènes, ni d’incriminer la faiblesse des sens et de l’esprit humain : c’est dans l’acte même de connaître, intimement, qu’apparaissent, par une sorte de nécessité fonctionnelle, des lenteurs et des troubles. C’est là que nous montrerons des causes de stagnation et même de régression, c’est là que nous décèlerons des causes d’inertie que nous appellerons des obstacles épistémo­logiques. La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres. Elle n’est jamais immédiate et pleine. Les révélations du réel sont toujours récurrentes. Le réel n’est jamais «ce qu’on pourrait croire» mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser. La pensée empirique est claire, après coup, quand l’appareil des raisons a été mis au point. En revenant sur un passé d’erreurs, on trouve la vérité en un véritable repentir intellectuel. En fait, on connaît contre une connaissance antérieure, en détruisant des connaissances mal faites, en surmontant ce qui dans l’esprit même fait obstacle à la spiritualisation

L’idée de partir de zéro pour fonder et accroître son bien ne peut venir que dans des cultures de simple juxtaposition où un fait connu est immédiatement une richesse. Mais devant le mystère du réel, l’âme ne peut se faire, par décret, ingénue. Il est alors impossible de faire d’un seul coup table rase des connais­sances usuelles. Face au réel, ce qu’on croit savoir clairement offusque ce qu’on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l’esprit n’est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l’âge de ses préjugés. Accéder à la science, c’est, spirituellement rajeunir, c’est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé.

La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres raisons que celles qui fondent l’opinion; de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal; elle ne pense pas: elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l’opinion: il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit.

Une connaissance acquise par un effort scientifique peut elle-même décliner. La question abstraite et franche s’use : la réponse concrète reste. Dès lors, l’activité spirituelle s’invertit et se bloque. Un obstacle épistémologique s’incruste sur la connaissance non questionnée. Des habitudes intellectuelles qui furent utiles et saines peuvent, à la longue, entraver la recherche. « Notre esprit, dit justement M. Bergson, a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l’idée qui lui sert le plus souvent ». L’idée gagne ainsi une clarté intrinsèque abusive. À l’usage, les idées se valorisent indûment. Une valeur en soi s’oppose à la circulation des valeurs. C’est un facteur d’inertie pour l’esprit. Parfois une idée dominante polarise un esprit dans sa totalité. Un épistémologue irrévérencieux disait, il y a quelque vingt ans, que les grands hommes sont utiles à la science dans la première moitié de leur vie, nuisibles dans la seconde moitié. L’instinct formatif est si persistant chez certains hommes de pensée qu’on ne doit pas s’alarmer de cette boutade. Mais enfin l’instinct formatif finit par céder devant l’instinct conservatif. Il vient un temps où l’esprit aime mieux ce qui confirme son savoir que ce qui le contredit, où il aime mieux les réponses que les questions. Alors l’instinct conservatif domine, la croissance spirituelle s’arrête.

Comme on le voit, nous n’hésitons pas à invoquer les instincts pour marquer la juste résistance de certains obstacles épistémologiques. C’est une vue que nos développements essaieront de justifier. Mais, dès maintenant, il faut se rendre compte que la connaissance empirique, qui est celle que nous étudions presque uniquement dans cet ouvrage, engage l’homme sensible par tous les caractères de sa sensibilité. Quand la connaissance empirique se rationalise, on n’est jamais sûr que des valeurs sensibles primitives ne coefficientent pas les raisons. D’une manière bien visible, on peut reconnaître que l’idée scientifique trop familière se charge d’un concret psychologique trop lourd, qu’elle amasse trop d’analogies, d’images, de métaphores, et qu’elle perd peu à peu son vecteur d’abstraction, sa fine pointe abstraite. En parti­culier, c’est verser dans un vain optimisme que de penser que savoir sert automatiquement à savoir, que la culture devient d’autant plus facile qu’elle est plus étendue, que l’intelligence enfin, sanctionnée par des succès précoces, par de simples concours universitaires, se capitalise comme une richesse maté­rielle. En admettant même qu’une tête bien faite échappe au narcissisme intellectuel si fréquent dans la culture littéraire, dans l’adhésion passionnée aux jugements du goût, on peut sûrement dire qu’une tête bien faite est malheureusement une tête fermée. C’est un produit d’école.

En fait, les crises de croissance de la pensée impliquent une refonte totale du système du savoir. La tête bien faite doit alors être refaite. Elle change d’espèce. Elle s’oppose à l’espèce précédente par une fonction décisive. Par les révolutions spirituelles que nécessite l’invention scientifique, l’homme devient une espèce mutante, ou pour mieux dire encore, une espèce qui a besoin de muter, qui souffre de ne pas changer. Spirituellement, l’homme a des besoins de besoins. Si l’on voulait bien considérer par exemple la modification psychique qui se trouve réalisée par la compréhension d’une doctrine comme la Relativité ou la Mécanique ondulatoire, on ne trouverait peut-être pas ces expressions exagérées, surtout si l’on réfléchissait à la réelle solidité de la science anté-relativiste. (…)

On répète souvent aussi que la science est avide d’unité, qu’elle tend à identifier des phénomènes d’aspects divers, qu’elle cherche la simplicité ou l’économie dans les principes et dans les méthodes. Cette unité, elle la trouverait bien vite, si elle pouvait s’y complaire. Tout à l’opposé, le progrès scientifique marque ses plus nettes étapes en abandonnant les facteurs philosophiques d’unification facile tels que l’unité d’action du Créateur, l’unité de plan de la Nature, l’unité logique. En effet, ces facteurs d’unité, encore agissants dans la pensée préscientifique du XVIIIe siècle, ne sont plus jamais invoqués. On trouverait bien prétentieux le savant contemporain qui voudrait réunir la cosmologie et la théologie.

Et dans le détail même de la recherche scientifique, devant une expérience bien déterminée qui pourrait être enregistrée comme telle, comme vraiment une et complète, l’esprit scientifique n’est jamais à court pour en varier les conditions, bref pour sortir de la contemplation du même et chercher l’autre, pour dialectiser l’expérience. C’est ainsi que la Chimie multiplie et complète ses séries homologues, jusqu’à sortir de la Nature pour matérialiser les corps plus ou moins hypothétiques suggérés par la pensée inventive. C’est ainsi que dans toutes les sciences rigoureuses, une pensée anxieuse se méfie des identités plus ou moins apparentes, et réclame sans cesse plus de précision, ipso facto plus d’occasions de distinguer. Préciser, rectifier, diversifier, ce sont là des types de pensées dynamiques qui s’évadent de la certitude et de l’unité et qui trouvent dans les systèmes homogènes plus d’obstacles que d’impulsions. En résumé, l’homme animé par l’esprit scientifique désire sans doute savoir, mais c’est aussitôt pour mieux interroger. »

(*) Document produit en version numérique par Bernard Dantier, bénévole, docteur en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, membre de l’équipe EURIDÈS de l’Université de Montpellier 3.

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Penser avec LucrèceRépliques, émission du 07.08.2010 avec Elisabeth de Fontenay et Paul Veyne. [De natura rerum au format html]

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