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« […] Nous devons penser la philosophie comme une force. Or la loi des forces est qu’elles ne peuvent apparaître, sans se couvrir du masque des forces préexistante.[…] Il a bien fallu que la force philosophique, au moment où elle naissait en Grèce, se déguisât pour survivre. Il a fallu que le philosophe empruntât l’allure des forces précédentes, qu’il prît le masque du prêtre […] Le secret de la philosophie, parce qu’il est perdu dès l’origine, reste à découvrir dans l’avenir […] Il était donc fatal que la philosophie ne se développât dans l’histoire qu’en dégénérant, et en se retournant contre soi, en se laissant prendre à son masque […] » Nietzsche, Gilles Deleuze, PUF.
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« [Dieu a dit à Adam et à Eve :] Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-là ; ayez autorité sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, sur tout ce qui est vivant et qui remue sur la terre » Genèse, 1-28.
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Le Carême, antidote au réchauffement climatique …
Source : liberation.fr … Deux des plus importants évêques de l’Eglise anglicane ont appelé hier les Britanniques à profiter du carême pour limiter leur consommation de dioxyde de carbone, et pas seulement de chocolats. Les participants à ce « jeûne de carbone » peuvent choisir leur manière de réduire leur consommation. « Par exemple, le premier jour, les gens peuvent retirer une ampoule électrique d’une lampe. Chaque fois qu’ils voudront allumer la lumière et que ça ne marchera pas, ils se rappelleront pourquoi ils font ce jeûne – pour aider les pauvres du monde, déjà victimes du réchauffement », a noté l’ONG Tearfund, associée à l’opération. « A la fin du jeûne, ils pourront mettre à la place une ampoule à basse consommation. »
Source : tearfund.org … Join Tearfund for the Carbon Fast this Lent – fast from carbon, pray and cry out for climate justice.
To act justly and to love mercy and to walk humbly with your God. (Micah 6:8) What does the Lord require of you? Climate change is hitting the world’s poorest people now. They’ve done the least to cause climate change, but feel the heat the most. Increased floods, droughts and storms are devastating lives as food, homes and livelihoods are washed away. It’s difficult to see how our energy-hungry lifestyles cause suffering for people around the world we may never meet, but the Lord invites us to walk humbly. Join us to act justly in the face of climate change: fast from carbon, pray and cry out for climate justice.
Rt Revd James Jones, the Bishop of Liverpool : ‘Instead of giving up chocolate for Lent, why not fast for justice? The Carbon Fast makes us think about how we’re treating God’s world; the savings go to the Climate Justice Fund to help those suffering from the effects of climate change.’
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Peut-on débattre du réchauffement climatique ?
Du grain à moudre, France Culture, émission du mardi 19 janvier 2010
L’utilisation par l’homme des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz) est-il ou non à l’origine d’une émission de CO² susceptible de provoquer un réchauffement de la planète ? Ce réchauffement est-il avéré ? Si oui, est-il comparable aux alternances de réchauffement et de refroidissement que notre planète a déjà connues dans le passé ? C’est pour tenter de donner des réponses à ces questions qu’a été créé, en 1989, sous l’égide de l’ONU, le GIEC. Celui-ci a rendu 4 rapports, très techniques et très volumineux, vous et moi, ne prenons connaissance qu’à travers les compte-rendus de journalistes plus ou moins compétents. Le grand public, lui, est davantage affecté par les films qui, comme « Une vérité qui dérange » d’Al Gore ou « Home » de Yann Arthus-Bertrand, entretiennent un climat de peur sur l’avenir de la planète.
Les conclusions du GIEC sont adoptées à l’unanimité et ne devraient donc pas susciter de controverses. Et pourtant, ses travaux font l’objet de critiques plus ou moins vigoureuses, plus ou moins radicales, selon les cas. On se souvient de celles de Marcel Leroux, le feu directeur du Laboratoire de Climatologie du CNRS, qui soulignait que les précédentes périodes de réchauffement qu’avait connues l’homme s’étaient révélées favorables à son activité et qui accusait les membres du GIEC d’être des « scientifiques politisés ». Ou encore de Richard Lindzen, physicien du climat et professeur au MIT, qui a dénoncé les « pressions politiques » qui s’exerceraient sur les savants pour qu’ils ne mettent pas en cause la théorie dominante.
Car la thèse du réchauffement et de son origine humaine est largement majoritaire dans la communauté scientifique. Mais la science ne progresse que par confrontation et réfutation, et on ne voit pas pourquoi il serait interdit de donner la parole aux uns et aux autres.
Or, il est vrai que le débat entre « réchauffistes » et « climato-sceptiques » est pollué par la politisation. De part et d’autre, on s’accuse de relayer les intérêts de lobbies économiques ou de groupes de pression idéologiques. Quinze jours avant le Sommet du climat de Copenhague, a éclaté l’affaire dite du « climategate », par laquelle des hackers ont tenté de démontrer que le GIEC truquait ses chiffres pour faire coïncider ses courbes avec les plus pessimistes de ses prédictions. Le débat s’envenime. Le meilleur moyen d’y voir clair est d’organiser la confrontation des points de vue.
Avec :
Serge Galam. Physicien et socio-physicien.
Vincent Courtillot. Professeur de géophysique à l’université Denis-Diderot.
Valérie Masson Delmotte. Directeur de recherches au LSCE Co- auteur du quatrième rapport du GIEC en 2007.
Jean Pascal van Ypersele au téléphone. Professeur de climatologie à l’Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) Vice Président du GIEC Membre de l’académie royale de Belgique.
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http://www.dailymotion.com/video/x6c0mp Source audio d’après conférences de Michel Onfray, France Culture, émission du vendredi 1er août 2008 – Questions des auditeurs au Théâtre d’Hérouville St Clair.
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