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Archive mensuelle de juillet 2009

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Godard, Virilio, Gros : désynchroniser les images, réinvestir le dehors

http://www.dailymotion.com/video/x9sqct Vitesse de circulation, images et marche à pied. 

 » Chacun de nous devient trop nombreux à l’intérieur de lui-même, et pas assez à l’extérieur, où nous sommes remplacés peu à peu par des chaînes ininterrompues d’images esclaves les unes des autres. Chacune à sa place, comme chacun de nous, à sa place, dans la chaîne des évènements sur lesquels nous avons perdus tout pouvoir.  »
Jean-Luc Godard, Ici et ailleurs

 » Aujourd’hui, l’image l’emporte sur le langage, l’écran domine l’écrit (…) Aujourd’hui on synchronise les images, et donc la puissance de conditionnement ne concerne pas tant l’opinion, c’est-à-dire le rapport à une vérité ou à une erreur, que l’émotion que l’on ressent tous (mimétisme des affects) en même temps. Savoir que l’on ressent dans le monde entier, en même temps parce qu’il y a eu un Tsunami ou le World Trade center, c’est un pouvoir considérable, c’est un pouvoir de la vitesse …  »
Paul Virilio, Les revers du progrès

«  Tout ce qui est du côté de la marche, et de la marche à pied, s’oppose à la quête de performance … à un certains nombre de valeurs qui représentent la modernité … tout ce qui va du côté de la vitesse, de la médiation, de la rapidité, de la communication, etc. … la marche à pied représente une résistance à tout cela (…) 
Je pense que la marche permet de ne plus avoir d’image du monde … le rapport au paysage dans la marche n’est plus un rapport de représentation … on y lit un effort du corps, c’est le paysage qui insiste lentement dans le corps en marche … il écrit [Nietzsche] les sentiers sont méditatifs … il arrive un moment où c’est le paysage lui-même qui se rempli de la pensée du philosophe.  »
Frédéric Gros, Les vendredis de la philosophie, émission du vendredi 3 juillet 2009 : philosopher en marchant

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Godard, Virilio, Gros : désynchroniser les images, réinvestir le dehors dans Des figures, des visages. image001

Pour une ville qui marche
Marie Demers, Écosociété, 2008 

Synopsis
Tournant le dos à la marche, notre aménagement urbain nous incite à privilégier la position assise pour nos déplacements, nos loisirs et notre travail. Or, poussé à l’extrême, ce mode de vie sédentaire a des répercussions désastreuses. Pour une ville qui marche met en lumière différents choix d’environnements urbains aux États-Unis, au Canada et en Europe, et montre à quel point le modèle nord-américain de l’étalement urbain est lourd de conséquences, que ce soit en matière de santé publique ou de vie en société. Entièrement dévoué à la voiture, l’espace urbain est aujourd’hui réduit à un lieu de passage. En cédant l’espace public, les villes ont ainsi délaissé leurs lieux de convivialité et avec eux ont perdu le sentiment d’appartenance à une même communauté. L’espace déterminant la manière dont la communication s’établit au sein d’une population, l’étalement urbain et le tout-voiture ont peu à peu produit de l’isolement et détruit la fonction sociale et politique de la rue. En se basant sur une abondante documentation, l’auteure examine les causes et les conséquences néfastes de l’abandon de la marche et analyse comment l’omniprésence de la voiture et la création d’un environnement urbain déshumanisé nous tuent à petit feu.

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 studio08 dans Frederic Gros

Le Grand Pari(s)
Projet de l’equipe Studio 09

« La ville poreuse est une ville perméable et connecté, une ville des différents idiorythmes (…) Se substituant à une capitale traversée de fractures qui séparent les individus à toutes les échelles, la ville poreuse rétablit les connexions, facilite les échanges, mixe les populations »
Projet de l’équipe des architectes Bernardo Secchi et Paola Viganò pour le Grand Paris.

Bernardo Secchi, architecte-urbaniste italien, fondateur avec Paola Vigano du cabinet Studio 09 en 1990 à Milan, est Grand Prix de l’urbanisme.
Il intègre toujours dans son analyse de la ville les apports de l’écologie et des paysages tout en prenant en compte des éléments plus artistiques comme la musique ou le cinéma. Ses projets sont variés : coordination des plans directeurs urbains de nombreuses villes italiennes (dont Bergame, Sienne, etc.) ; lauréat du concours pour une nouvelle ville en Ukraine (Kortrijk), « Rome ville du Tevere » ou encore le Rectangle d’Or à Genève. Par ailleurs, il a remporté avec son associée Paola Vigano des projets phare dont Spoornord et le Théâtre plein à Anvers, la Ville-Port à Saint-Nazaire, enfin La Courrouze à Rennes.

> Propositions et synthèses :
synthese_STUDIO_08_chantier_1.pdf 
synthese_STUDIO_09_chantier_2.pdf

De la ville du besoin à la ville du désir – La ville « poreuse » – Equipe Studio 09 – Débat public du 17 mars 2009 Débat public « Le grand Pari(s) – A la recherche de nouveaux équilibres » – organisé par la Cité de l’architecture et du patrimoine au Théâtre national de Chaillot.
> voir la vidéo

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Paul Virilio : la crise actuelle est sans référence

On ne peut pas déduire à partir d’un moment donné ce que sera le devenir de telle ou telle société, dans la mesure où celle-ci s’auto-institue elle-même nous dirait un Cornelius Castoriadis.
Variation et lecture des failles de la machine par Paul Virilio.

http://www.dailymotion.com/video/x82wi1 La crise actuelle est sans référence …

http://www.dailymotion.com/video/x82v9x Pensez la vitesse …

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Un paysage d’événements,
entretien avec Paul Virilio, la République des Lettres,

Extraits …

(…) Je vous rappelle l’exergue de La machine de vision: « Le contenu de la mémoire est fonction de la vitesse de l’oubli » dit Norman Speer. Quand on travaille sur la vitesse on travaille sur l’oubli. Or le révisionnisme lié à la négation de la Shoah est le centre de gravité de ce qui est devenu depuis l’industrialisation de l’oubli. Ce qui commence par un détournement de vérité devient une industrie de la négation, et cette industrie est parfois mise en oeuvre par des gens qui ne sont pas révisionnistes et ne sont pas apparemment négationistes. Les technologies du temps réel, les technologies de la mondialisation du temps dont on parlait au tout début, portent en elles-mêmes une puissance d’oubli, d’évacuation de la réalité, de toutes les réalités – pas seulement celle des camps. C’est une des menaces de l’avenir. La perte des traces: l’instantanéité et l’immédiateté, c’est la perte des traces et la perte de la mémoire. Au point qu’on peut se demander si le négationisme n’a pas été le commencement de la fin – fin de la vérité historique – et si aujourd’hui nous ne vivons pas la fin de ce commencement comme disait Winston Churchill à propos de la guerre (…)

(…) Il faut, il faudra demain faire une économie politique de la vitesse comme il y a une économie politique de la richesse – l’économie tout court -. Je crois qu’il faudra inventer une « rythmologie », je crois que le rythme de l’histoire du monde est en train de changer et que ce rythme n’est pas géré politiquement. C’est un peu comme dans la musique concrète : les harmoniques sont rares, non pas parce qu’on ne souhaite pas d’harmoniques, mais parce qu’on est incapable de juger de la rythmique sociétaire. Si on analyse l’histoire de la vitesse on constate que seule la musique et la danse prennent en compte la vitesse de manière politique : pour moi une chorégraphie, une symphonie, une danse, c’est d’une certaine façon une économie politique de la vitesse. Moderato cantabile, Allegro non troppo, c’est une rythmique du son et de même la chorégraphie est une économie politique du corps dans l’espace-temps de son rythme. Je crois, qu’on le veuille ou non, que l’accélération de l’Histoire dont parlait Daniel Halévy, est devenue telle qu’il faudra mettre en oeuvre une économie politique de la vitesse venant seconder l’économie politique de la richesse (…)

(…) Il faut devenir critique d’art de ces technologies. Si on considère que l’art et la technique sont une seule et même chose nous ne pouvons aimer la technique qu’à travers la liberté de la critiquer.

Copyright © Olivier Morel / La République des Lettres, mercredi 01 mars 1995

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Philosopher en marchant, Frédéric Gros sur France Culture

Image de prévisualisation YouTube  » Chacun de nous devient trop nombreux à l’intérieur de lui-même et pas assez à l’extérieur.  » J.L. Godard 

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Entre-deux mondes étrange, le temps où la fiction, l’imaginer, pourrait susciter ce dont nous avons besoin et que nous ne faisons juste que pressentir. Des intercesseurs dans le champ, nouvelles figures et fictions instauratrices dont la rencontre viendrait nous forcer à repenser le présent, réouvrir un dehors qui ne soit pas celui des images de la catastrophe, figures imposées et situées à l’avance.
Ce qui arrive, ce qui nous arrive, ce qui change et nous change. Faire l’expérience de son chez soi. Imager, fictionner, face à ce que nous ne pouvons pas encore dire, remettre de l’écrit dans les images.
Travailler les images. Marcheur, flaneur, baladeur, monteur, … ces figures qui se dévoilent leurs propres clichés. Remontage, détricotage, désynchroniser et resynchroniser, l’art de se fabriquer un drôle de miroir-regard sur les différentes « méduses » de nos temps, (se) faire voir ce qui passe entre, comment un « je » assemble.

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« La grandeur de l’art véritable, au contraire de celui que M. de Norpois eût appelé un jeu de dilettante, c’était de retrouver, de ressaisir, de nous faire connaître cette réalité loin de laquelle nous vivons, de laquelle nous nous écartons de plus en plus au fur et à mesure que prend plus d’épaisseur et d’imperméabilité la connaissance conventionnelle que nous lui substituons, cette réalité que nous risquerions fort de mourir sans avoir connue, et qui est tout simplement notre vie.

La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature. Cette vie qui en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l’artiste. Mais ils ne la voient pas parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir. Et ainsi leur passé est encombré d’innombrables clichés qui restent inutiles parce que l’intelligence ne les a pas «développés».

Notre vie ; et aussi la vie des autres car le style pour l’écrivain aussi bien que la couleur pour le peintre est une question non de technique, mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients de la différence qualitative qu’il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s’il n’y avait pas l’art, resterait le secret éternel de chacun.

Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier et autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini, et bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial. »

Proust, Le Temps Retrouvé

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marche et vitesse

Ainsi, et parmi, la figure du danseur chez un Gregory Bateson, du sculpteur chez un Jean-Claude Ameisen, de Gaïa telle que redéployée par Isabelle Stengers, et ici, la figure du marcheur chez F. Gros.

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« (…) Il faut du reste absolument alterner les promenades urbaines et campagnardes, et ne pas en privilégier une, car si leur fond est commun, un jeu libre de l’imagination composant ses propres impressions, leur vertu est différente. Marcher sur les allées publiques suppose une flânerie qui permet de faire sur la diversité du genre humain et le comportement de nos semblables, de micro-découvertes qui sont un enchantement pour l’esprit. Marcher seul en compagnie des ruisseaux et des arbres va plutôt entrainer une rêverie absolument éloignée des raideurs de l’introspection systématique, mais par là-même féconde. C’est comme si, doucement distraite par le spectacle des fleurs et des lignes d’horizon, l’âme s’oubliait un peu, et par là dévoilait à ses propres yeux certains de ces visages ordinairement masqués. Le secret de la promenade, c’est bien cette disponibilité de l’esprit, si rare dans nos existence affairées, polarisées, captives de nos propres entêtements. La disponibilité c’est une synthèse rare d’abandon et d’activités faisant tout le charme de l’esprit à la promenade. L’âme s’y trouve en effet disponible au monde des apparences. Elle n’a de compte à rendre à personne, n’a aucun impératif de cohérence, et dans ce jeu sans conséquence, il se peut que le monde se livre d’avantage au promeneur tout au long de ses déambulations fantasques, qu’à l’observateur sérieux et systématique. »

Extrait de : Marcher, une philosophie, Ed. Carnets Nord - 2009.

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http://www.dailymotion.com/video/x83r1j Paul Virilio. Face à la vitesse ? Remettre de l’écrit dans l’écran.

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Les vendredis de la philosophie, émission du vendredi 3 juillet 2009 : philosopher en marchant, avec Frédéric Gros.

Retranscription partielle et non exhaustive du début de l’entretien :

« Tout ce qui est du côté de la marche, et de la marche à pied, s’oppose à la quête de performance … à un certains nombre de valeurs qui représentent la modernité … tout ce qui va du côté de la vitesse, de la médiation, de la rapidité, de la communication, etc. … la marche à pied représente une résistance à tout cela. »

« Je voulais reconstruire un certain nombre de légendes et construire un certain nombre de mythes. De grandes figures comme celle de Rousseau, Nietzsche, Rimbaud … ont vraiment lié leur destin à l’expérience de la marche à pied … A chaque fois ce sont des styles de marche tout à fait différents » 

« Le grand style de marche chez Nietzsche est une marche soit dans les montagnes, soit qui suis toujours des sentiers ascendants, … l’idée qu’il faut s’élever au-dessus des grandes constructions ordinairement reçues … la construction en aphorisme souligne cet effort de la pensée qui gravit un certain point, et là se découvre un tout autre paysage … l’expérience d’un passage de col en montagne, qu’on fait par la marche, où se découvre quelque chose d’absolument nouveau, avec tout le problème de la perspective est au cœur de l’écriture aphoristique de Nietzsche … »

« Je pense que la marche permet de ne plus avoir d’image du monde … le rapport au paysage dans la marche n’est plus un rapport de représentation … on y lit un effort du corps, c’est le paysage qui insiste lentement dans le corps en marche … il écrit [Nietzsche] les sentiers sont méditatifs … il arrive un moment où c’est le paysage lui-même qui se rempli de la pensée du philosophe. »

« Si vous philosophez en marchant, la pensée est plus à la verticale d’elle-même … il y a une simplification … dans la marche, il y a une inversion des logiques habituelles dans lesquelles le point de stabilité repose sur un chez soi, un dedans, depuis lequel on visite des dehors. Dans la marche on va de gite en gite, et c’est précisément le dehors qui ne bouge pas. Ce que j’entends par dehors, c’est vraiment cette idée d’exposition … exposition entière du corps aux éléments, aux paysages, à la nature, etc. Et au fond ce serait ça le dehors, ce dont à quoi on s’expose … »

« La marche comme expérience de l’exténuation, non du retour à soi … » 

« Cette idée du rythme est essentiel dans la marche … celui qui vous correspond … » 

«  Pour Thoreau, le sauvage, ce sont les forces de l’avenir … la réserve de l’avenir, elle est dans le sauvage, elle et dans le primitif. Alors que pour nous européens … on renvoie toujours le sauvage à l’origine. C’est vraiment l’idée de l’Ouest, ce qui est le plus primitif, ce qui déborde de l’humain, représente la source de renouveau … »

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http://www.dailymotion.com/video/x910kh Nietszche, histoires 

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>> Frédéric Gros, professeur de philosophie à l’université de Paris 12, Marcher, une philosophie, Carnets Nord - 2009

4e de couverture : La marche à pied connaît de plus en plus d’adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude… Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l’espace et du temps.
Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l’errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l’auteur puise dans la littérature, l’histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg.
Et si l’on ne pensait bien qu’avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C’est ce que l’on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d’un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.

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« (…) Je suis un indien
Je suis un apache
Auquel on a fait croire
Que la douleur se cache
Je suis un apache
Je suis un indien
Auquel on a fait croire
Que la montagne est loin (…) »
Alain Bashung, « Je tuerai la pianiste »

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