Comme on l’aura noté, la plupart des billets de ce blog se trouvent accompagnés – outre les fautes d’orthographe – de vidéos interférant plus où moins directement avec les textes proposés.
Celles-ci ont pour vocation de donner à voir autrement, multiplier ou agencer les perspectives possibles, car c’est un fait, on ne sait jamais à l’avance comment chaque individu dans toutes ses singularités va pouvoir aborder telle ou telle question. L’angle d’incidence propre à chacun, ou comment il rencontre ceci et cela, par quel média il comprend où devient conscient d’une certaine relation entre les choses.
Qui plus est, pour un blog souhaitant parler d’écologie, et par là-même tournant autour de notions aussi floues que celle de biodiversité, comment ne pas au moins tenter de diversifier contenu et contenant des messages. Respect de l’hétérogénéité des désirs, comme de l’éco-éthologie …. de chacun.
Ces vidéos, à la production anonyme, composées d’extraits courts toujours sourcés, n’ayant aucune vocation à la reproduction et servant uniquement de support pédagogique, celles-ci viennent donc d’être entièrement supprimées par YouTube, sans avertissement aucun pour atteinte au droit d’auteur.
Peu importe dirons nous, aucune œuvre n’est ici en péril. Seulement, et c’est bien là le problème qui se pose au-delà d’une qualification pédagogique de ces petites vidéos, qualification toujours très subjective et questionnable, car au final c’est bien d’un nouvel empêchement dont il est question.
Il est ainsi une nouvelle fois proclamé l’interdiction pour tout un chacun de digérer ses impressions en réunion. Etre bombardé des images extérieures, oui, mais pouvoir les digérer ou en « photo-synthétiser » les traces autrement, voilà qui est donc impossible. Non, il n’y a qu’un montage possible, non, il n’y a qu’un sens possible que vous altérez dans vos recombinaison, etc, etc. Alors faites le si ça vous amuse, mais faites le tout seul dans votre cave.
La banque sociale des images est ainsi verrouillée, pas plus de crédit ici, et nous sommes tous à court de liquidité. Recyclage des herbes, oui car après tout ça ne fait de mal à personne même si nous aurons toujours moins de talent que les vaches, mais recyclage des images, non, et peu importe la destination !
Nous voilà donc privés d’une certaine technique digestive ou de méditation sur nos propres affects, c’est-à-dire du travail sur les traces ou impressions que laissent les images sur nos corps comme nos esprits. Alors vive les images étrangères qu’on bourre dans des natures incompatibles tout en les privant de certaines de leurs capacités d’incorporation les plus immédiates. Vivre la vie de tout le monde, la surpopulation qui va avec. Mais si, si, faite vos montages, rien ne l’interdit, mais que personne n’en sache rien. Monsieur, coupez votre connexion.
Un jour peut-être comprendrons-nous qu’il existe sans doute une écologie des idées (que celles-ci soit véhiculée par des images, des sons, des textes …) à respecter tout autant qu’une autre. Nous commençons de le comprendre dans la Nature, ses transferts de flux, de matières, et donc d’énergies, mais nous en sommes encore très loin en terme d’information, c’est-à-dire en terme d’énergie pliées dans des images, sons, textes, etc.
Car là aussi existe des producteurs primaires, des producteurs secondaires, des consommateurs, des décomposeurs, etc., dans un cycle qui fait que chaque niveau nourrit le suivant. Et ainsi de suite dans la boucle, chacun se devant d’être rémunérer comme tel, c’est-à-dire de voir ses conditions de reproduction assurées.
On pourrait d’ailleurs se demander quelle place occupe les hommes dans ce cycle. Après tout les pingouins ne sont pas rémunérés en tant que freegurants du spectacle, ni ne nous attaquent pour diffamation dans les propos que nous leur prêtons. Dans la même idée, et plus sérieusement, suivons G. Bateson : « [...] le système écomental appelé lac Erié est une partie de votre système écomental plus vaste, et que, si ce lac devient malade, sa maladie sera inoculée au système plus vaste de votre pensée et de votre expérience » Vers une écologie de l’esprit, tome2
Notre hypothèse est ici la suivante, l’homme est un producteur primaire qui transforme dans et à partir des gratuités des images écomentales du monde. C’est-à-dire qu’il est capable, au sein de ce système écomental plus vaste, de plier celui-ci dans des récits qui sont autant de symptômes de l’histoire de ses rencontres avec. Pour ce faire, il produit des images, des sons que d’autres pourront déplier ultérieurement comme autant de matière première à leur propre production. Se faisant, l’homme dépense donc une certaine énergie de « pliage » dans cette activité que nous dirons « photo-synthétique ».
http://www.dailymotion.com/video/k3IvOzPgYl3oOEymWu Transformation, images et biodiversité …
D’un point de vue de l’équilibre, cette dépense d’énergie se doit d’être « compensée » par les recettes énergétiques qui permettent la reproduction ou la continuité de cette activité. Activité de transformation qui appartient peut-être à sa nature même, de sorte que l’en priver consisterait simplement à l’éliminer. Il est donc plus que nécessaire de pouvoir assurer la continuité de cette fonction. La rémunération énergétique pouvant ici être vue comme la création de liaisons sociales.
Tout comme, et parallèlement, il convient de pouvoir établir au sein de la cité un système de sélection des individus les plus capables pour ce faire. Vaste question, aller voir chez les Grecs.
Mais sans se déplacer beaucoup, constatons simplement que les droits d’auteurs, tout du moins tels que conçus à ce jour, ceux-ci ne sont pas adaptés à une telle écologie. Ils segmentent les flux, brisent la circulation des énergies d’une chaine dont la production est durablement empêchée de se boucler sur elle-même. Ainsi, et en retour, les productions primaires s’affaiblissent très logiquement du manque de leurs recycleurs, comme de l’absence des échelons intermédiaires. Ou comment ici aussi scier la branche sur laquelle …
Les protections, ou plutôt la continuité des actions de chacun se devrait donc d’être équilibrée et assurée. Le choix des « exécutant », sans doute assez dangereusement questionné. Un individu à la figure clairement identifiée ? Un collectif fluide et décentralisé ? Ou comment faire cohabiter les usages tout en respectant les mode de pliage et dépliage de chacun.
Aujourd’hui, nous sommes encore assez loin de ces questions. Alors plus simplement, comment et pourquoi ne pas mieux préciser la notion d’extrait, ne pas affirmer plus en avant l’exception pédagogique ? Plus généralement, la notion de l’œuvre collective reste largement à introduire dans nos textes, sans doute sur le modèle ou les prémisses du logiciel libre. Nous sommes au XXIème siècle, et voilà beaucoup de travail en perspective face aux enjeux. Qui a parlé de fin de l’histoire ?
Pour conclure un commentaire du professeur Michel Vivant sur la loi DADVSI : « [l'exception pédagogique] permet l’exploitation »d’extraits d’œuvres ». Expression nouvelle dont on sait simplement qu’elle fait allusion à un lignage plus important que la courte citation… Mais que représente-t-elle vraiment ? 4%, 5%, 10% d’une œuvre ? Ce pourcentage est-il relatif à la pagination totale ? La notion d’extraits manque de sens pour être opératoire. »
Soyons malgré tout assez peu confiant … personne ne lâche rien gratuitement. Personne, mais qui ? Un écosystème totalement défaillant quant à son écologie de production immatérielle.
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http://www.dailymotion.com/video/k4oNulh3Di8bShSyFm Des armes qu’on croise ici et là … mais qui surtout ne s’échangent pas …
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Pascal et Spinoza – Pensée du contraste : de la géométrie du hasard à la nécessité de la liberté par Laurent BOVE, Gérard BRAS, Éric MÉCHOULAN. Extraits de la préface de l’ouvrage :
» (…) chez Spinoza (…) l’aliénation ne se laisse pas penser comme un écart à une origine perdue, comme un écart à soi, mais par l’incorporation d’une puissance extérieure due à l’activité même du désir qui contribue à distraire l’individu de la recherche de son utile propre. L’imitation des affects est le concept clé qui, chez Spinoza, rend compte de cette contrariété par laquelle chacun se fait impuissant (…)
La vie commune est une construction des sujets dans laquelle prennent sens les expériences de chacun, elle n’est pas simplement une coopération, mais un effort collectif. C’est le principe d’imitation des affects qui permet aux individus tout en affirmant leur ingenium propre de composer un ingenium collectif. L’action collective précède donc l’action individuelle, non en la causant, mais en constituant constamment sa référence en acte. »
Hey grand poste. Je dois apprendre beaucoup de choses de ce poste. Merci d’avoir partagé.
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