Ou commence et où s’arrêt les frontière de notre « humanité ».
Aux limites du corps ? Ou bien à ce que l’on boit, mange et respire ?
Tous ces matériaux qui font notre devenir humain.
Quels sont ces endroits où les humains viennent pour devenir plus humain ? Quels sont les matériaux avec lesquels ils se combinent pour ?
Qui empêche quoi, qui occupe quoi et comment ?
Si beaucoup d’individus vivent aujourd’hui avec ce peu de tout, jamais aucun n’a fait sans eau.
L’eau, où cette colle mouvante qui enrobe le vivant, relie les intérieurs aux extérieurs. Alchimie de la terre à la glaise à sculpter.
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http://www.dailymotion.com/video/k6zX5drhpRTzCbR8g3 Sources audios d’après le documentaire « Pour l’amour de leau » diffusé mardi 18 novembre sur ARTE.
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Est-il imaginable de penser que près de 2 000 000 d’individus meurent chaque année faute de bénéficier d’un accès minimale à leur « matériel » eau ? Pour la plupart des enfants de moins de cinq ans.
Diarrhée pour les uns, fortes suspicions pour les autres. Poissons et grenouilles changent de sexe, les enfants passent encore 9 mois dans l’eau. Du côté de Boston, certains forent dans les parkings des sites pollués pour revendre cette eau dans des bouteilles plastiques étiquetées bonne santé.
Aujourd’hui troisième industrie mondiale derrière le pétrole et l’électricité, l’eau, son traitement et sa distribution. Un potentiel de croissance inégalé dont on estime qui sera très vraisemblablement multiplié par deux ou trois au cours des deux prochaines décennies quoi qu’il arrive par ailleurs.
Parmi le top three mondial, Suez et Veolia sont à la mode.fr. Leur propos, ouverture des marchés pour canalisation et grand barrage clés en main vendus sur fond de financements publics.
En retour ? Une aggravation de l’état des écosystèmes locaux et du niveau de pauvreté des populations autochtones. Le pourquoi d’un tel constat ? Ces infrastructures, faciles à planifier et financer selon notre expérience, celles-ci se substituent à toute solution locale dans l’accès à la ressource. Des solutions dont on ne peut nier qu’elles soient bien plus adaptées à la nature des écosystèmes existants, comme aux besoins populations qui les habitent.
Des populations, qui quant elles ne sont pas simplement expulsées par tel ou tel projet de barrage, se voient tout simplement privées d’une participation minimale à la gestion de leur propre ressource hydrique.
Nouvelle forme d’occupation des territoires pour de nouvelles impuissances. Les exemples sont ici bien trop nombreux : guerres de l’eau en Bolivie, dérivation du Gange sous la houlette de l’opérateur Suez, sans parler de la destruction progressive de l’écoulement naturel des eaux qui alimentent la forêt alluviale de l’Amazonie.
* Hier, l’eau était déjà la source de toutes les attentions des légistes de la cité.
» Voilà la loi que je propose: quiconque aura corrompu l’eau d’autrui, eau de source ou eau de pluie ramassée, en y jetant certaines drogues, ou l’aura détournée en creusant, ou enfin dérobée, le propriétaire portera sa plainte devant les astronomes et fera lui-même l’estimation du dommage. Et celui qui sera convaincu d’avoir corrompu l’eau, outre la réparation du dommage, sera tenu de nettoyer la source ou le réservoir conformément aux règles prescrites par les interprètes, suivant l’exigence des cas ou des personnes » Platon, Les lois, livre VII 400 a. JC.
En 960 après JC à Valence Espagne, sur la volonté du calife de Cordoue est créé le Tribunal de l’Eau. Une institution qui perdure encore aujourd’hui.
* Aujourd’hui voilà l’eau source d’attention des médecins légistes de tous les continents (cf. l’aide-mémoire sur les maladies liées à l’eau de l’OMS).
7 millions d’américains souffriraient ainsi annuellement d’infections liées à la consommation d’eau potable, comme 40% de nos « gastros » seraient d’origines hydriques. Mais à vrai dire peut importe les chiffres, tout cela demeure encore trop peu vérifiable. Un plus peut-être, ceux de l’OMS que l’on trouvera dans le tableau suivant.
Mais du légiste au médecin légiste, soyons bien sûr qu’une chose n’a pas changée, elle nous apparaît juste comme diluée derrière le paravent des « choses« .
Le fleuve Jaune, le Yangzé Kiang, l’Indus et le Brahmapoutre prennent leur source au Tibet, véritable château d’eau de l’Asie.
Hu Jintao, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois a fait ses études à la faculté de conservation de l’eau de l’Université Tsinghua où il a obtenu un diplôme de spécialité en stations hydroélectriques. Il y a poursuivi ses études de 1964 à 1965 avant de devenir moniteur politique du département des sciences de conservation de l’eau.
Selon la presse chinoise, le Tibet recèlerait environ 30 % des ressources hydrauliques de la Chine …
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-> Site de veille en français sur les diverses questions liées à l’eau.
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Ça se transforme tout en restant dans le même fleuve… mais qui parfois s’agite, ralentit, dévale des cascades, se perd dans un lac puis repasse dans les eaux rapides…
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