[...] Sans entrer dans aucun détail à propos du système de Whitehead, précisons simplement qu’il met à jour la solidarité entre une philosophie de la relation – aucun élément de la nature n’est élément permanent de relations changeantes, chacun tire son identité de ses relations avec les autres – et une philosophie du devenir innovant – chaque existant unifie dans le processus de sa genèse la multiplicité qui constitue le monde, et ajoute à cette multiplicité un ensemble supplémentaire de relations. A la naissance de chaque entité nouvelle, « le multiple devient un et s’accroît d’un » [...]
Ilya Prigogine, Isabelle Stengers, la nouvelle alliance, 2ème Ed Gallimard
Extrait audio d’après : Une vie, une oeuvre - France Culture : Alfred North Whitehead, intervention de Didier Debaise.
Dans la cosmologie de Whitehead, de la nouveauté pertinente se produit quand des chose qui semblent devoir s’opposer deviennent contrastes, c’est à dire des choses qui peuvent coexister et s’entre-affirmer, sans se confondre. « Pour qu’une interaction soit réelle, il faut, à la fois que la « nature » des choses en relation soit un produit de ces relations, et que les relations de leur côté soient des produits de la « nature » des choses [...] « . Autrement dit, percevoir à la fois l’arbre et la forêt, sans que l’un ne masque l’autre. L’arbre est une configuration d’interactions, dynamiques et singulières, appropriée aux conditions de vie de la forêt, elle-même association d’arbres dont les interactions produisent leurs propres niches écologiques (la forêt).
http://www.dailymotion.com/video/5i6jAFZkepElHhkGK
Extrait audio d’après : Une vie, une oeuvre - France Culture : Alfred North Whitehead (1861 – 1947), intervention de Didier Debaise, auteur de un Empirisme spéculatif: lecture de Procès et Réalité de Whitehead, éd. Vrin.
Compléments :
voir l’article « Whitehead » par Isabelle Stengers, site de la revue Chimères, les séminaires de Félix Guattari;
voir l’article « Qu’est-ce qu’une pensée relationnelle ? » par Didier Debaise, site de la revue Multitude;
voir l’article, « L’événement selon Whitehead« , Didier Debaise, blog Jean-Clet Martin;
voir l’article »De Einstein à Whitehead : une philosophie de l’événement« , par Guillaume Durand;
voir l’article, « Voguer avec Whitehead sous les latitudes de Joseph Conrad« , Jean-Clet Martin;
voir l’article, « Retour sur l’énigme des dernières pages de Process and Reality de Whitehead« , Isabelle Stengers.
Le sourire du chat ne peut être localisé en aucun point de l’espace. Nous saisissons par là que, n’étant en aucun point de l’espace, il est en même temps en tous les points et que, par-delà l’espace représenté, il y a l’espace qualitatif, qui est l’espace affectif et n’est nullement réductible aux représentations que nous pouvons en avoir.
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